• Pour la première fois, nous sommes en mesure de donner le taux de profit de l’AFM.

    En 2008, les 5 Sociétés en Commandite par Actions (Acanthe, Cimofat, Cimoflu, Valma et Valorest) ont dégagé 419 553 K€ de résultat net ; comparés aux capitaux propres des 5 SCA, ce résultat net donne un taux de profit pour l’AFM de 11,6%.

    Les taux de profit de chaque SCA sont les suivants :

    - Acanthe : 12,1% ;

    - Cimofat : 7% ;

    - Cimoflu : 11,1% ;

    - Valma : 15,4% ;

    - Valorest : 8,7%.

     

    Chacun des 500 membres « moyens » de l’AFM dispose donc d’un profit annuel de 839 106 € ; soit un profit mensuel de 69 926 €.

     


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  • 1. Vous pourrez écouter l'émission de Mermet sur France inter ce vendredi 22 janvier de 15h à 16h, consacrée à la famille Mulliez.
    2. Vous pourrez lire dans l'Humanité Dimanche de jeudi prochain un article consacré aux grandes fortunes, aux banquiers et aux politiciens.
    Bonne écoute et bonne lecture.
    B. Boussemart


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  • Louis Mulliez-Lestienne a eu 11 enfants. L’aîné a pris naturellement – comme il est de coutume dans grandes familles textiles du Nord – le prénom de son père. Louis Mulliez-Cavrois (1901) est le frère de Gérard Mulliez-Cavrois (le père de Gérard Mulliez-Mathias, déjà largement évoqué dans notre blog). Ce frère aîné a eu lui-même 13 enfants, dont l’aîné prend le prénom du père, Louis ; il s’agit de Louis Mulliez-Motte (1924), qui a lui-même 4 enfants, dont l’aîné se prénomme Louis-François Mulliez-Motte, qui a lui-même un fils aîné qui se prénomme Louis-Alexis …
    C’est à cet « ensemble des Louis » (et de leurs enfants) qu’est consacré le présent article.

    Les sociétés civiles recensées pour les « Louis » remontent à Louis Mulliez-Motte (1924) avec les SC Loubyfan et Loubyfan 2. Loubyfan dispose d’un capital modeste de 4,6 K€, réparti entre les parents et les 4 enfants (Louis-François, Brigitte, Yann et Fanny). Ce capital modeste ne doit pas faire illusion. En 1998, lors d’une augmentation de capital, la part était estimée à 18 000 FF ; ce qui donne, pour les 30 003 parts, une valeur à l’époque de 82,33 M€. Loubyfan 2 (avec la même relation entre parents et les 4 enfants) a un capital de 692,1 K€ en 2004.
    Une partie des titres Loubyfan et Loubyfan 2 a été apportée pour la création de Claris France. C’est à ce niveau que l’opération est intéressante. En effet, depuis 1999, aucun acte n’a été publié par cette SC, qui avait 30 003 parts. Or, au moment de la création de Claris France, la famille Louis Mulliez apporte 1 442 840 titres de la SC Loubyfan ? Comment est-ce possible ; nous assistons à une « multiplication des parts » ! Et il en va de même pour Loubyfan 2, qui fait un apport de 2 183 280 parts, alors qu’il n’y avait que 45 400 parts en novembre 2004 ! Chaque composante familiale a vu ses parts être multipliées par environ 48,09, pour chacune des deux sociétés civiles.

    En fait, cette « multiplication des parts » appelle trois commentaires.
    1. Elle n’a pas été publiée au greffe ; il est donc probable qu’elle n’est pas « achevée », comme pour l’opération de la SC « GMC » (voir article 18), au sens que tous les membres de la famille n’ont pas encore un accès aux sociétés « défiscalisées » en Belgique ou ailleurs ;
    2. Il est plus que probable que les apports à Claris France ne représentent qu’une partie des titres Loubyfan et Loubyfan 2, et que la « multiplication des parts » soit beaucoup plus importante (comme pour GMC avant sa liquidation) ;
    3. Elle est faite par Louis-François Mulliez non pas en personne, mais via une société luxembourgeoise : JFC Advanced. L’apport de JFC Advanced est valorisé par Claris France à 4,056 M€.
    La société JFC Advanced a été créée en 2007 par un apport valorisé à 6,85 M€, comprenant 24,9975% de la SC Loubyfan (la SC collective de Louis-François Mulliez, de son frère Yann et de ses deux sœurs Brigitte et Fanny), et 99,975% de la SC Loudie (la SC personnelle de Louis-François Mulliez). Fin 2007, la SC Loubyfan dispose de 41,45 M€ de fonds propres, et a réalisé un bénéfice de 582 K€ ; la SC Loudie dispose de 1,043 M€ de fonds propres, et a réalisé un bénéfice de 17 K€. Les comptes 2008 ne sont pas encore publiés.
    En revanche, une autre société luxembourgeoise créée en 2005 nous intéresse : Efese SA. En 2007, le capital de cette société passe de 200 K€ à 7 050 K€, suite à un apport de 6,85 M€ réalisé par des apports de … titres JFC Advanced : 74,83% par M. Louis-François Mulliez, et 12,36% par chacun de ses deux enfants. Efese SA disposait déjà de 4,2 M€ de titres en 2006 ; ces participations passent à 11,1 M€ en 2007, et ne varient guère en 2008.
    Efese annonce en 2008 des fonds propres de 106,445 M€ pour JFC Advanced (contre 6,778 M€ en 2007) et 99,666 M€ de bénéfice net en 2008 (contre 103 K€ de pertes en 2007).

    En d’autres termes, pour 25% de Loubyfan et 100% des autres investissements de sa composante, la valorisation des actifs de la famille Louis-François Mulliez serait d’au moins 106 M€. Cette valeur est cohérente par rapport à la valeur 1998 de la SC Loubyfan (82,33 M€ - voir ci-dessus). Elle donne, pour les 4 frères et sœurs un montant global de 424 M€.
    Comme les descendants directs de Louis Mulliez-Lestienne (la branche Louis Mulliez Cavrois) sont au nombre de treize, cette branche détiendrait donc au total des avoirs AFM à hauteur de 5,512 milliards d’euros. Ce qui reste à vérifier.

    Surtout, les descendants des deux frères aînés de la famille Louis Mulliez Lestienne, à savoir Louis et Gérard, détiendraient la moitié de l’ensemble de la fortune familiale. Ce doit être cela, l’esprit de famille.

    Outre Loubyfan et Loubyfan 2, les SC « familiales », les 4 frères et sœurs possèdent de nombreuses sociétés civiles : pour Brigitte Caulliez-Mulliez, les SC Camaflore, Arbriga, Cabriga, Flobriga, Mabriga et Rebriga ; pour Yann Mulliez les SC Celamax, Aneira, Ixamme, Licene et Phédane, et pour Fanny Bouchez-Mulliez les SC FMBO, Greprimariot, Fanivier Eliot, Fanivier Grégory, Fanivier Margaux et Fanivier Priscille.
    Parmi les SCI notons la SCI du Congo, la SCI San Pedro …

    Mis à part Louis-François Mulliez, qui est chez Auchan, cette partie de la composante familiale est à l’écart des affaires ; à la notable exception de M. Yann Mulliez, qui était membre du conseil de l’AFM.

    B. Boussemart

     


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  • Après la grève des « Pimkie », nous avions indiqué qu’il n’était pas indispensable de poursuivre la publication de nos portraits de l’AFM.

    Il semble que ce soit de plus en plus nécessaire, M. Richard Maurice et les DRH qu’il pilote dans les diverses enseignes dont il a la responsabilité n’ayant manifestement pas compris.
    Notre article 22 sera donc consacré prochainement à la descendance directe de la famille Louis Mulliez-Lestienne, et notamment à ses investissements au Luxembourg. Surprises garanties.

    Puis nous nous intéresserons à l’activité d’un membre éminent de la descendance de M. Louis Mulliez-Lestienne, à savoir le Président actuel de l’AFM, M. Thierry Mulliez.

    Encore merci à M. Richard Maurice et à ses DRH.

    B. Boussemart

     


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  • Chose promise, chose due. Voici donc l’état des lieux actuels de la fraternité Gérard Mulliez.
    Deux constats principaux :
    - cette fraternité contrôle une partie importante de l’AFM : 24% des 18,2 milliards d’euros.
    - cette fraternité renforce sa fortune AFM par ses investissements personnels, estimés à 1,9 milliards d’euros.
    Au total, la fraternité Gérard Mulliez compte pour 25 % des 25 milliards d’euros du groupe Mulliez.

    Précisions.

    1. Sur le calcul du contrôle de l’AFM.
    Nous avons vu à l’occasion des fusions, apports … que des millions de titres des sociétés « stars », à savoir les SCA Acanthe, Cimofat, Cimoflu, Valma et Valorest pour la France, et Claris NV pour les Pays-Bas, étaient détenus par les membres de la fraternité Gérard Mulliez.
    Or les 6 membres de la fraternité disposaient strictement de la même quantité de titres AFM dans la Société Civile GMC (chacun avait 1 000 parts des 6 000 parts de GMC). La répartition interne de ces 1 000 parts pouvait varier en fonction des donations vers les enfants. Ainsi, pour la partie liée à M. Patrick Mulliez, chaque héritière disposait de 200 parts en nue-propriété, sous usufruit des parents ; ou pour la partie liée à M. Jean Mulliez, chaque enfant avait 333 parts, et la part restante était en indivision.
    Au moment de la dissolution de GMC en 2005, les deux sociétés créées pour cette opération GMC B et GMC C ont pris acte de ces choix familiaux ; par exemple, les deux familles déjà délocalisées en Belgique ou au Luxembourg (Patrick et Jean) ont reçu chacune 2 086 979 titres GMC C, alors que les familles strictement non délocalisées (Gérard, Francette) ont reçu 1 748 440 titres GMC C, et les familles peu délocalisées (Philippe, Mariette) ont reçu 1 643 500 titres GMC C et des compléments liés aux opérations « externes ».
    Les 4 composantes familiales, totalement (Patrick et Jean) ou faiblement (Philippe et Mariette) délocalisées ont reçu en complément (au prorata des opérations « externes ») des titres GMC B en complément. Ainsi, les familles de Patrick et Jean ont reçu chacune 71 888 533 titres GMC B, alors que les composantes faiblement « externalisées » n’en recevaient que 2 803 671 titres GMC B.
    Cette mécanique est uniquement « interne » à la famille. Par exemple, la société civile « Les Etangs » de M. Gérard Mulliez vend d’abord à chaque « star » des titres GMC qu’elle détient. Elle obtient une créance sur la « star » en contrepartie. La « star » a récupéré ses propres titres et les « revend » à la SC « Les étangs » en échange de la créance qui vient d’être constatée.
    La « revente » peut se faire à un prix plus ou moins élevé, en fonction de choix fiscaux. Ainsi, les sociétés déjà délocalisées peuvent se permettre de « mieux » valoriser les titres des « stars » qu’elles possèdent ; puisqu’elles ne paieront pas d’impôt sur les plus-values.

    Ce n’est qu’un peu plus tard – et en Belgique en l’occurrence – que les fils des « reventes » de titres se dénouent ; à leur vraie valeur : celle des experts (rappelons que cette valeur est sous-évaluée de 30%, pour « non liquidité » des titres).

    Or nous connaissons deux éléments : le nombre de titres composant le capital de chaque « star » ; et le nombre de titres de chaque « star » faisant l’objet des apports aux sociétés belges. Nous pouvons donc calculer le poids de la fraternité Gérard Mulliez dans l’AFM. Ce poids est un poids minimum.
    En effet, chez Patrick Mulliez, avant les apports « AFM » repérés par nombre de titres en 2008, il y a déjà dans la société Aeole 95 M€ de titres, valeur qui passe à 785 M€ après les apports AFM. Le nombre de titres des apports à Aeole est donc sous-évalué pour les seuls apports. De même pour SAIG de Jean Mulliez, où il y a déjà 45 M€ de titres, valeur qui passe à 806 M€ après les apports AFM. Ici encore, le nombre de titres AFM dans la SAIG est sous-évalué pour les seuls apports.
    Par suite, en prenant la moyenne des apports des deux frères, et en appliquant cette moyenne aux 6 frères et sœurs, nous obtenons la part en volumes de titres pour la fraternité Gérard Mulliez dans l’AFM, à partir soit du nombre réel de titres (Cimoflu et Valma sont connus depuis leur fusion), soit du nombre théorique de titres du capital statutaire. Ce qui minore à nouveau la part de la fraternité.
    Il suffit alors (la valeur de chaque titre n’étant pas identique) de valoriser la part de la fraternité et la part de l’AFM en appliquant la valeur des titres par le nombre de titres possédés par la fraternité ou le nombre de titres émis (pour l’AFM).

    Nous obtenons en millions d’euros : 4 359 M€ pour la fraternité, et 18 189 M€ pour l’AFM. La fraternité Gérard Mulliez possède pratiquement 24% de l’AFM.
    L’égalité entre membres de l’AFM est donc toute théorique. Il y a des membres « plus égaux » que d’autres.

    2. Sur les investissements « personnels » de la fraternité.

    Ils concernent surtout les investissements « personnels » de M. Gérard Mulliez via Ausspar, mais aussi les investissements à géométrie variable des frères Gérard, Patrick et Philippe, avec ou sans l’AFM, sur diverses sociétés : groupe Kiabi, groupe Acadie et groupe Maco Pharma.

    2.1. Sur Ausspar.
    La partie personnelle des investissements de M. Gérard Mulliez dans l’hydre atteint 1 736 M€ (voir article 16).
    2.2. Sur Burgodam.
    La partie personnelle des investissements de M. Patrick Mulliez dans l’hydre concerne le tiers de Consofond (i.e. l’investissement dans le groupe Kiabi), le tiers d’Acadie, et le tiers de Maco Pharma. Ces investissements sont évalués comme suit : apports de titres Bunsha par Singita à Consofond en 2008 : 104,5 M€ ; valorisation du tiers du groupe Acadie à partir des fonds propres consolidés 2008 : 17 M€ ; valorisation du tiers du groupe Maco Pharma, à partir de la valorisation des titres GMP B 2009 (dernières valorisations sur la restructuration de la société) : 32 M€. Au total, ces investissements représentent 154 M€ environ.
    2.3 Sur Hainaut Management Consultant : la famille de Philippe Mulliez contrôle le dernier tiers du groupe Maco Pharma, soit 32 M€.

    Au total, les trois frères détiennent en investissements personnels une valeur de 1 922 M€. Et ceci est un minimum.

    La valeur totale détenue par la fraternité Gérard Mulliez dans le groupe Mulliez est donc de 6 281 M€, sur les 25 milliards. Soit 25% du groupe.

    Encore « merci » à M. Richard Maurice, cette mise au point achevant notre « bonus ».

    B. Boussemart


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