• Bonjour

    Ces messieurs ne manquent pas d'air :

    - ils évoquent les emplois qu'ils créent en France ; or la plupart de ces sociétés délocalisent, créent des emplois à l'étranger et détruisent des emplois en France ... Voir les plans sociaux qu'ils mettent en place depuis l'arrivée de la "gauche" au pouvoir en 2012 ; le nombre d'emplois qu'ils représentent (repris notamment dans les journaux télévisés), est au mieux un ineptie - bravo les journalistes !

    - ils demandent des économies à l'Etat. Mais qui a mis les finances de l'Etat avec un tel niveau de dette publique? Un peu de mémoire et de décence!

    - ils exigent une hausse de la TVA pour réduire le coût du travail. Ignorent-ils un seul instant que la TVA est l'impôt le plus inégal qui soit ; car tout le monde paie la même TVA pour la baguette, les petits pois ... que l'on soit au SMIC, ou très riche. Mais évidemment, ils ne mangent pas de petits pois ;

    - ils oublient qu'ils s'octroient des salaires déments, qui n'ont rien à voir avec leurs compétences. Il suffit de voir le nombre de PDG qui ont changé ces dernières années, y compris avec le jeu des chaises musicales .. Et à chaque fois, avec des bonus malgré des résultats catastrophiques pour certains ! Qu'ils commencent à montrer l'exemple. Belle histoire que de laisser aux assemblées des actionnaires le soin de décider, alors qu'ils savent très bien qu'ils contrôlent les votes !!!

    - il existe par contre un moyen très simple de récupérer de l'argent chez ces braves PDG : qu'on commence par leur faire payer des impôts sur leurs propres rentrées d'argent, au lieu de le faire sur les sociétés qu'ils contrôlent. Petite piste fiscale. Pour tous les dividendes distribués, fini les avantages fiscaux qui remontent jusqu'aux holdings personnels des dirigeants, et qui obligent l'Etat à reverser de l'argent aux Arnault, Pinault ... (voir l'article consacré dans ce blog aux "retours fiscaux" en faveur des grandes fortunes). Cette piste est très simple à appliquer : pour les dividendes aux petits actionnaires, pas d'impact sur le retour fiscal ; pour les dividendes versés aux sociétés financières des familles qui contrôlent les groupes, pas d'impôt pour le groupe, et report de l'impôt sur la famille. Ce qui favorisera l'investissement au sein du groupe, et évitera les spéculations des groupes financiers, qui font partie des sociétés de contrôle !!! Elémentaire ... Trop simple, mais véritablement efficace ... Il n'y a pas à créer une grosse tuyauterie fiscale : les gros actionnaires sont très facilement repérables, et peu nombreux. Donc la vérification par Bercy est simple ; beaucoup plus simple que l'impôt sur la fortune.

    Quant au gaz de schiste, je préconise d'en rechercher dans leurs lieux de villégiature préférés. On verra s'ils ont la même position ensuite ! Merci, monsieur Total, le pollueur bien connu de la Bretagne.

    B. Boussemart

    PS. Tous ces éléments peuvent être facilement étayés. Au fur et à mesure des questions, je publierai les données (toutes officielles) qui font la démonstration du culot monstre de ces messieurs !!!


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  • Pour tou(te)s les intéressé(e)s, le blog propose une analyse complète des résultats du groupe Pimkie/Orsay/Ephigea/GdM. Il s'agit des bons résultats, et non de résultats tronqués d'"experts".

    Il suffit de laisser son adresse mail sur ce blog.

    Les censeurs (voir article 91 sur Pimkie) s'abstenir.

    B. Boussemart

    PS - suite à divers mails reçus, l'analyse n'est pas davantage à destination des "financiers" (du groupe ou d'ailleurs).


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  • Une nouvelle fois, Bernard Arnault est pris la main dans le pot de confiture, et ment de manière éhontée. Au moins sur deux sujets, qui concernent la création d'emplois en France par son groupe ; et sur son exil vers la Belgique.

    Sur le premier point, la démontration est facile. Les effectifs en Equivalent Temps Plein ont évolué comme suit pour la France entre 2004 et 2010 (le critère n'est plus publié en 2011 - et les commissaires aux comptes - Deloitte & Associés, avec leur département Développement Durable - n'ont rien trouvé à dire) : en 2004, 18 670 ETP ; en 2005, 18 423 ETP ; en 2006, 18 448 ETP ; en 2007, 18 538 ETP ; en 2008, 18 980 ETP ; en 2009, 18 590 ETP et en 2010, 18 679 ETP. Donc, les effectifs sont stables, au mieux. Bernard Arnault ment lorsqu'il indique dans le Parisien.fr (après la polémique sur son exil fiscal) : "Le groupe LVMH embauche, chaque année, plusieurs milliers de personnes en France, et ce, depuis plus de 20 ans". Si tel était le cas, les effectifs français du groupe LVMH seraient passés de 18 670 ETP en 2004 à plus de 25 000 ETP (en moyenne seulement 1 000 ETP par an ; soyons "gentil" avec Bernard Arnault) en 2010 ! Le sieur Arnault oublie de dire qu'il embauche certes, mais des emplois en CDD, des précaires, des emplois partiels ... et qu'il vire autant de personnes qu'il n'en embauche.

    Bernard Arnault ment donc lorsqu'il dit qu'il crée des emplois en France. CQFD.

    Sur l'exil fiscal, il faut revenir à la présentation de Benoît Duquesne, sur France 2, consacré aux "riches". Il évoque en effet deux sociétés belges, Protectinvest et Pilinvest, qui seraient consacrées à la succession de Bernard Arnault. Ne sont évoqués à cette occasion que les flux d'argent partant en Belgique, soit un total de près de 3,3 milliards d'euros, suite à des augmentations de capital de Pilinvest. Etrangement, le journaliste ne va pas plus loin. Les "experts" ne savent pas ce qui se cache derrière tout cela.

    C'est pourtant limpide, et il suffit de savoir lire les comptes de la société en question. Démonstration.

    Pilinvest a été créée en juin 1999, avec un capital de 250 K€ (10,05 MFrancsbelges de l'époque). Société en sommeil jusqu'en 2005, où une première augmentation de capital a lieu, avec un apport de 1 855 000 titres LVMH par Bernard Arnault, qui se traduit pas une première augmentation de capital de 103,46 M€uros. Suit en 2006 un nouvel apport de 300 000 titres LVMH pour 23,94 M€, puis en 2007 un apport de 1 510 000 titres LVMH pour 128,35 M€ et de 1 200 000 titres Dior pour 112,692 M€. Le capital de Pilinvest est alors de 368,69 M€. En d'autres termes, Bernard Arnault a placé dans Pilinvest les stock-options qu'il récupérait sur LVMH et Dior, pour ses bons et loyaux services.

    En 2010, petit accroc : Carrefour va mal, et Bernard Arnault a besoin de liquidités. Il procède donc à une réduction de capital de Pilinvest de 50 M€, et le capital passe à 318,67 M€.

    En 2011, nouvelle augmentation de capital de Pilinvest, par apport de 600 000 titres LVMH, pour 67,878 M€. Fin des stock-options. Il est donc possible de passer à autre chose ; et à la succession. Le reportage de France 2 a également indiqué l'existence d'une seconde société, Protectinvest, qui est en fait une fondation privée, qui n'a pratiquement pas de capitaux, qui est filiale de Pilinvest, et qui n'a comme objet social que de gérer la succession. Gérer n'est pas posséder. C'est Pilinvest qui détient les titres. Et à fin 2011, Pilinvest ne détient que 0,84% du capital de LVMH, et 0,66% du capital de Dior (à quelques cessions de titres près, impossibles à vérifier sur les comptes de Pilinvest, non publiés, c'est une manie pour Bernard Arnault, en 2010 et 2011) ; autant dire que Bernard Arnault a fait jusqu'alors le plus facile.

    La confiance en la victoire de son grand ami Sarkozy pour la présidentielle de 2012 a rapidement connu ses limites. Dès janvier 2012, c'est "plié" pour cher Bernard ! Il décide de faire passer en Belgique plus de 64% du holding de son groupe "Groupe Arnault" chez Pilinvest. De fait, en janvier 2012, le capital de Pilinvest passe de 386,549 M€ à 3,3 Milliards d'euros, par un double apport de titres d'une même société française, dont les titres sont numérotés et non cotés. Le premier apport concerne 3 995 612 actions "x" en pleine propriété pour 2,317 milliards d'euros, soit une valeur par titre de 580 € ; le second concerne l'usufruit de 6 204 830 action "x", pour 596 M€uros.

    S'agissant des caractéristiques des sociétés du groupe Arnault, seul le holdind "Groupe Arnault" (relativement au nombre de titres composant son capital, son caractère nominatif et non coté) peut correspondre à une telle valeur par titre. Montaigne Finance a un capital de 31 490 920 actions (c'est beaucoup trop) et Financière Agache a moins de titres que le total des titres passant en Belgique. Il ne reste donc que "Groupe Arnault".

    Ce qui veut dire que dès janvier 2012, près des 2/3 du capital de "Groupe Arnault" ont déja totalement ou partiellement franchi la frontière belge. Et que déclare Bernard Arnault ? "M. Bernard Arnault précise qu'il est et reste résident fiscal français" (texte diffusé par la communication du milliardaire)... Prière de ne pas rire ! Le mensonge par omission est aussi grave pour l'église catholique que le mensonge tout court !!! Par ailleurs, j'attends de voir si M. Bernard Arnault va acquitter en 2013 les 75% d'impôts sur les 4,4 M€uros de salaires (base 2011, réévaluée en 2012?).

    En tout état de cause, l'exil fiscal en Belgique est déjà là, et bien là ! Bernard Arnault ment encore. Ce qui ne nous étonne guère.

    B. Boussemart

    PS. Deux remarques ce lundi suite à des commentaires.

    - C'est Marco VAN HEES qui a découvert les deux sociétés Protectinvest et Pilinvest, et non pas les journalistes de France 2. Qui se sont d'ailleurs plantés dans leurs commentaires. Ils ne sont même pas capables de lire les documents fournis par Marco VAN HEES (voir ci-dessus).

    - la valorisation du groupe Arnault est maintenant possible de manière plus "logique" que celle des journalistes de Challenges, valorisation reprise par tous les médias - dont le caractère moutonnier est bien connu : en 2004, "Groupe Arnault" était valorisé à 2 106 M€ lors des échanges avec la société Coromandel ; en 2008, "Groupe Arnault" était valorisé à 2 308 M€ lors de l'opération avec Goujon Participations.

    Avec la valeur de Pilinvest, la valorisation actuelle de "Groupe Arnault" est de 9 298 M€. La Belgique a donc donné des ailes à la valorisation de "Groupe Arnault" ; il faut dire que l'air fiscal belge est particulièrement agréable pour les successions.

    Cette valeur de 9 298 M€ se compare aux 980 M€ de fonds propres de ce groupe à fin 2011 ; et à l'absurde valorisation de "Challenges" à 21 200 M€. Notre évaluation (voir Grandes fortunes, banquiers, politiciens ... La collusion des pouvoirs face à la crise) était de 18 135 M€. Rappelons enfin que la famille Arnault ne possède pas la totalité de "Groupe Arnault" ; ce qui diminue d'autant la valeur de la fortune professionnelle de la famille (et il s'agit bien de la famille, et non de Bernard Arnault seul).

     

     

     


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  • Télécharger « mod_article56906147_5069d7515def9.docx »

    Bonjour

    Après une petite absence due à des vacances (évidemment méritées, mais sans yatch), voici un petit texte écrit après l'article de Libération consacré à l'exil présumé de Bernard Arnault vers la Belgique (en attendant d'autres cieux climatiquement plus adaptés à un bronzage annuel).

    Comme d'habitude, des approximations et des inepties dans la majeure partie de la presse. Donc, pour rectifier.

    Bonne lecture (voir référence ci-dessus).

    B. Boussemart


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