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    Bonjour,

    Les promesses n'engagent que ceux qui les font croire. Un bon exemple : celui de La Redoute et des promesses véhiculées par Martine Aubry à sa sortie de chez Pinault. L'avenir serait rose (bien évidemment) pour les salariés de La Redoute, qui bénéficieraient d'un repreneur sérieux, choisi et aidé financièrement par Pinault. Les violons sont de sortie : Aubry et Pinault vont tout faire pour que cette magnifique entreprise redevienne un fleuron de la Vente à Distance.

    Pour tester cette douce musique, nous nous permettons de renvoyer à deux articles de ce blog : les articles 28 et 47. Non pour dire que nous avions raison (cela fait plus de deux ans que nous indiquions que les salariés de La Redoute avaient du souci à se faire). Mais pour prévenir ces derniers de ce qui les attend.

    D'abord, les salariés mis à la porte ... Que deviennent-ils dans les promesses Pinault/Aubry ?

    Quid du futur patron, sérieux et financièrement solide, qui va racheter La Redoute avec les aides Pinault. Au fait, combien, ces aides ? Au fait, qui ce merveilleux sauveur ?

    L'exemple de Surcouf, société liquidée depuis, donne à réfléchir : cette société (voir les document joints) :

    - a été vendue par Pinault, avec d'abord des licenciements pour que le repreneur n'ait pas à licencier tout de suite (695 personnes fin 2006, 582 personnes fin 2008) ; et avec des aides financières versées par Pinault à ce repreneur (via l'augmentation de capital et les conditions de cession de Surcouf), et des engagements sur les deux années à venir ...

    - à un patron potentiellement très fortuné, puisqu'il s'agit d'un petit-fils de la famille Mulliez, famille la plus riche de France : les garanties semblaient donc particulièrement solides.

    - famille bien connue pour ses capacités à développer des affaires (après quelques années d'existence, le groupe Mulliez a par exemple racheté Leroy-Merlin, Boulanger) ; mais beaucoup plus récemment pour les aptitudes des petits-fils de la famille à liquider des sociétés rachetées (comme Surcouf ; ou Milonga plus récemment, par le groupe Cultura) ...

    On ne pouvait pas mieux rêver pour Surcouf ... Et Surcouf a terminé son existence au Tribunal de commerce ...

    Voilà le profil d'un "repreneur type" pour Pinault ... Avec la bénédiction de Martine Aubry cette fois ?

    B. Boussemart


    2 commentaires
  • Bonjour

    Il en va des manifestations comme de la réflexion. Le "flou" le plus total.

    J'ai le plus grand respect pour les bretons en général. Mais pas pour l'agro-industrie bretonne, qui a tout pollué et conforté le modèle de la grande distribution avec des produits à bas prix, sans goût et de qualité médiocre. Ce modèle - fordiste - a fonctionné pour le plus grand profit des distributeurs et des industriels locaux, qui se sont gavés avec les subventions de Bruxelles. Les belges et les hollandais se sont "débarrassés" de leurs exploitations porcines (qui empuantaient les campagnes du Nord), en les refourguant à la Bretagne.

    Petite statistique nationale : en 1980 et pour la France, 68,7% du revenu national allait aux ménages (revenus du travail), 18,2% aux entreprises (revenus du capital) et 13,1% à l'Etat. En 2010, les revenus du travail n'avaient plus que 61,3% des revenus primaires, soit - 7,4 points, alors que les revenus du capital atteignaient 25,2% de ces revenus primaires, soit + 7 points. La part de l'Etat était peu modifiée, avec 13,5%.

    La démonstration est limpide : le rapport entre le capital et le travail a été modifié en faveur du capital, c'est à dire des profits. Et les financiers en veulent toujours plus ... Alors qu'ils ne savent plus quoi faire de leur argent, délocalisent et spéculent. Au détriment des salariés qu'ils contribuent à ruiner avec le système financier.

    Il ne faut donc pas se tromper de cible. Faire des manifestations associant les exploiteurs et les exploités, en faveur des exploiteurs qui s'en sont mis plein les poches, et font se retourner ensuite leurs salariés contre l'Etat pour assurer le service après-vente des fermetures d'entreprises et des licenciements !!! Les bonnets rouges ont pour le moins la mémoire courte, ou bien des têtes vides !

    Et ceci s'applique plus généralement à la plupart des situations que rencontrent les salariés actuellement. Voir les sidérurgistes et le richissime Mittal ; voir les vadistes de la Redoute et le richissime Pinault ... On peut multiplier les exemples. J'en ai donné de multiples dans mon dernier ouvrage sur les "Grandes fortunes, les banquiers et les politiciens - La collusion des pouvoirs face à la crise".

    Les premiers responsables sont bien les riches, qui continuent de s'enrichir en faisant table rase de ceux qu'ils considèrent comme des objets, des déchets humains ... Les hommes n'ont aucune importance pour eux ... Les effectifs en France du groupe Pinault étaient de 43 542 personnes en 2004 ... Ils ne sont plus que 1 916 à fin 2012. Pinault a déjà passé par "pertes et profits" les salariés de La Redoute.

    Les autres responsables ... Les hommes de pouvoir ... qui cautionnent ces stratégies ... Et ne tiennent pas leurs promesses. Et se trompent d'époque ... Ou bien ils n'ont pas analysé les conséquences de la mondialisation sur un pays comme la France, et ils n'ont plus rien à faire en politique ; ou ils participent à la collusion des pouvoirs. Et la conséquence est la même.

    Ce qui revient à restaurer l'espace politique comme un enjeu majeur de nos sociétés, en liaison avec les solidarités qui ont permis aux siècles derniers de créer le modèle français. Ce modèle que ces mêmes politiques sont en train de brader, pièce après pièce, pour le plus grand bonheur des riches, des banquiers, du FMI et des agences privées de notation. Il est temps de changer tout cela, mais en ne se trompant pas d'ennemi de classe !!! La classe qui exploite, qui licencie, qui paie des bas salaires ... qui appauvrit les peuples, non seulement en France, mais en Espagne, au Portugal, en Grèce, en Irlande ... ; en jouant sur les individualismes, la peur des uns et des autres ; et en ne donnant que quelques miettes aux "méritants", aux "garde-chiourmes" de l'exploitation quotidienne, aux "libérés" du travail du dimanche.

    Stop à toute cette crasse qui englue les cerveaux ...

    B. Boussemart

     

     


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