•  Bonsoir

    Voici l'introduction de mon prochain ouvrage - théorique cette fois.

    "Après de multiples incursions considérées comme « comptables » lorsque nous avons publié ces dernières années plusieurs ouvrages (Mulliez, Grandes fortunes ...), nos lecteurs ignorant souvent les passages théoriques pourtant indispensables à la compréhension de l’écume des sagas capitalistes que nous présentions, il est urgent de revenir à une analyse théorique d’un monde devenu globalement capitaliste ces 30 dernières années.

     

                Ce « globalement » signifie l’extension à l’échelle mondiale du rapport capitaliste, et l’impuissance de cette extension à solutionner la contradiction fondamentale interne à ce rapport. Après avoir conquis secteur après secteur les activités de l’ancien monde de production féodal, puis avoir révolutionné au XXème siècle ces mêmes secteurs par une course à la productivité sans égale dans l’histoire de l’humanité, le rapport capitaliste a achevé sa conquête par l’extension géographique à ce qui était appelé il y a encore trente années les « Tiers monde ».

     

                Ces trois évolutions majeures ont fait l’objet d’une double théorisation : libérale d’une part, et marxiste d’autre part. Au cours du troisième stade du capitalisme, la théorie libérale semble triompher en proposant ses modèles mathématiques de plus en plus sophistiqués, et en empruntant à diverses approches des compléments destinés à expliciter les écarts aux saintes lois de « l’offre et de la demande » et de « l’équilibre général ». Côté marxiste, la réflexion semble s’être arrêtée à la question de l’internationalisation du rapport capitaliste, et aux modèles d’accumulation de l’école de la régulation.

     

                Les libéraux se sont suffisamment ridiculisés lors des crises de 2008 et de 2011. Aucune de leurs explications ne parvient à dépasser le modèle de base, qui n’a pas résisté : il ne reste qu’à implorer le « dieu marché » et à prier pour que la prochaine crise n’engendre pas des désordres tels que les Etats n’y puissent plus rien, malgré leur mise à contribution pour sauver le système capitaliste. Pour sauver le système d’endettement généralisé – que nous allons analyser comme impuissance à créer des valeurs au sens marxiste du terme – les Etats ont contribué à accentuer cet endettement, et se sont mis « hors-jeu », sauf à redresser des finances publiques à un prix tel que la difficulté à créer des valeurs se traduit par une dégradation sans précédent des niveaux de vie de leurs populations. Comme si les progrès engrangés par les sciences et techniques tournaient à vide.

     

    C’est que le système capitaliste ne connaît qu’une règle : produire à partir de la valeur toujours plus de valeur. Et que les limites de cette règle sont maintenant atteintes, au niveau mondial. Les espaces de liberté, de développement des formes et des zones de valorisation s’épuisent. C’est l’objet de cet ouvrage."

     

    Or nous avons assisté aujourd'hui en France - avec le discours de Valls devant le Medef - à un sommet de ridicule théorique, entre les tenants de la politique dite de "l'offre" et les tenants de la politique dite de "la demande" (Keynésienne). Ces deux politiques libérales sont obsolètes depuis la prégnance de la mondialisation sur toutes les économies "locales" (dont l'économie française"). Seules quelques économies à l'échelle d'un continent (et encore faut-il que ces économies aient un pouvoir fort, comme la Chine) peuvent encore contrer les pouvoirs de marché (et encore, de manière limitée).

    Ce que ne comprennent ni Valls, ni Hollande , ni les Lamy, Attali, Minc etc ... valets d'une mondialisation (voir notre ouvrage sur "Les grandes fortunes, les banquiers et les politiciens") qu'ils ont plébiscité sans la comprendre, et encore moins la maîtriser. Il en ira de même de leur marionette Macron : un passage chez Rothschild n'est certainement pas un gage de compétence économique ; c'est probablement le contraire.

    Ceci, pour expliciter l'article 150 et prendre date avant la parution de notre ouvrage.

     B. Boussemart

     

     


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  • Bonjour

    En renommant Valls à Matignon contre Montebourg, et il ne s'agit pas de deux hommes qui ont leurs petits intérêts personnels, mais de lignes politiques, Hollande vient de signer la fin de son quinquennat.

    Il n'y en aura pas d'autre. Il n'a rien compris à la mondialisation, et encore moins à l'Europe libérale que veulent lui imposer la plupart des autres dirigeants européens. Libre à ces derniers de choisir une mondialisation à bout de souffle, qui va aller de crise en crise.

    B. Boussemart


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