• Autre petit extrait du livre à paraître sur les grandes fortunes ...


    "Pinault est au cœur du système capitaliste français. Il a fait des affaires avec Arnault (rachat de Conforama), avec le Crédit Lyonnais, avec la famille Mulliez (Surcouf) ; il a surtout racheté à des prix symboliques de multiples entreprises revendues ensuite avec de belles plus-values.

    Ainsi, il s’est constitué un beau pécule en rachetant Isoroy (soutenu par Bérégovoy) et Chapelle Darblay (soutenu par Fabius) en 1986, puis en entrant en 1987 au capital de Becob (soutenu par Chirac et Jean-Claude Trichet), société de négoce de bois africains détenue en totalité jusqu’alors par André Lévy (oui, le père de Bernard Henri Lévy). BHL va gérer en direct la Becob (après la mort de son père en 1995), puis la vendre en 1997  en totalité à Pinault. BHL devient rentier, et va pouvoir « philosopher » sur l’argent et sur la « Barbarie à visage humain » qu’il a côtoyée en Afrique dans sa jeunesse, puis gérée pendant deux années en observant « ses » salariés et leurs conditions de vie lamentables. Petit bonus pour nos lecteurs : BHL ne possède pas moins de 3 Sociétés Civiles Immobilières (de la Féria, Aurélia, Saint-Germain), détient des parts dans les sociétés BPL Finances, Finatrois, et gère des Sarl comme ADSI et « La Règle du jeu » ; il est aussi présent à la société éditrice du Monde, et aux Editions Grasset. Impossible de valoriser sa fortune, car il ne publie que les comptes des Sarl qui perdent (un peu) d’argent. La vente de Becob a rapporté en 1997 environ 65% de 800 M Francs de l’époque, soit au minimum 100 M€ (à partager en famille)."

     

    Il est toujours intéressant de voir d'où l'on parle ... surtout lorsqu'on se prétend philosophe au service de l'humanité, après avoir participé à la déforestation en Afrique, et à l'exploitation des populations locales.

     

    B. Boussemart

     


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  • Bonjour

    Les bêtises de Challenges laissent rêveur. Ils ne sont même pas capable de copier les articles de ce blog. La valorisation à 23 Mds d'euros qu'ils donnent dans leur classement pour Gérard Mulliez figurait déjà dans ce blog en article 154. Je renvoie donc à cet article, qu'ils n'ont même pas su lire (je savais déjà qu'ils ne savaient pas compter ; mais en plus, ils ne savent pas lire - je vous disais, Mon bon Monsieur, l'Education Nationale n'est plus ce qu'elle était il y a 40 ans). J'ajouterai bientôt un petit commentaire à cet article.

    B. Boussemart


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  • Nous renvoyons à l'article 181 de ce blog, sur le cas de Bernard Arnault. Challenges persiste et signe dans l'erreur. Il n'y a que les idiots qui ne changent pas d'avis.

    Car, et c'est Challenges qui le souligne, "Bernard Arnault, l'indéboulonnable première fortune de France" !!! Avec 34,66 Mds € de fortune professionnelle. Où sont ils aller chercher un tel chiffre ? Dans les malles Vuitton ?

    Prenons l'évaluation par les titres Dior possédés par la famille Arnault. Ces titres sont au nombre de 128 602 561; leur valeur moyenne à mi juin 2015 (c'est la date annoncée par Challenges) est de 182/183 € ; à 183,3 € (moyenne du 10 juin au 22 juin), la valorisation du groupe Dior/LVMH serait de 23,57 Mds €. Où sont les 34,66 Mds € ?

    Si on prend la valeur (mêmes bases) des 236 421 811 titres LVMH, avec un cours moyen sur la période de 162 € par titre, nous obtenons 38,3 Mds € ; mais en nuançant : la majeure partie de ces titres est détenue par Financière Goujon, elle-même filiale de Dior ; et Dior n'est détenu qu'à hauteur de 70,77% par la famille Arnault. Nous aurions donc une valorisation de l'ordre de 27,105 Mds € ; en sachant que la valeur serait un peu supérieure, car "Groupe Arnault", "Financière Agache" et "Le Peigné Belgique" possèdent un pourcentage en direct (d'environ 7%). Nous pouvons valoriser la détention de LVMH à 31 Mds € (en tenant compte en outre de l'endettement et de la trésorerie des holdings entre "Groupe Arnault" et "Dior". Où sont les 34,66 Mds €.

    Suis-je bête ; mais ça bien sûr, de la participation supplémentaire dans Carrefour. Or nous avons prouvé à de multiples reprises que cette participation avait coûté beaucoup d'argent directement à "Groupe Arnault", et que ce n'est pas de l'argent en plus pour le patrimoine professionnel, mais de l'argent en moins.

    En outre, la famille Arnault ne possède pas la totalité de son groupe. 5,51% du capital de Groupe Arnault est possédé par le Crédit Agricole. En outre, il existe de multiples "poulies bretonnes" entre "Groupe Arnault" et "Dior", ces poulies possédant elles-mêmes des titres "Groupe Arnault. Par exemple, la société Coromandel, filiale de Financière Agache, possède 2,26% de Groupe Arnault ; la société Belholding (Belgique) possède 18,08% de Groupe Arnault, et "Goujon Participations" possède 0,71% de Groupe Arnault. Donc, la famille Arnault est très loin de posséder la totalité de Groupe Arnault. Or c'est bien le patrimoine de Groupe Arnault qui est de 31 Mds € (valorisation optimiste par LVMH) ou de 23,57 Mds € (valorisation par Dior) ; et non pas le patrimoine professionnel de Bernard Arnault (qu'il doit d'ailleurs partager en partie avec sa sœur).

    Il faudrait donc au minimum enlever la participation du Crédit Agricole ; soit 5,51%. Ce qui donne une valeur du patrimoine de la famille Arnault de 29,3 Mds € (hypothèse haute) à 24,9 Mds € (hypothèse basse). Ce qui n'a rien à voir avec la valorisation de Challenges à 34,66 Mds €. Le boulier "Challenges" est de plus en plus utilisé !

    Enfin, notre estimation à 28,96 Mds € pour "Capital" tient compte justement des dettes et trésoreries des diverses filiales. Et de la catastrophe "Carrefour", même si Arnault a limité (un peu) les dégâts en jouant avec les options sur titres Carrefour ces derniers mois.

    Nous détaillerons ces éléments dans notre prochain ouvrage. Tout comme la valorisation de la famille Mulliez.

    B. Boussemart


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  • Bonsoir

    Quelques réflexions sur la "crise" grecque. J'ai entendu des absurdités du type : "les français comprennent maintenant et s'opposent à ce "référendum" ; il y a plus pauvre que les grecs en Europe, comme les roumains, les slovaques ... ; et ce n'est pas à eux, ni à nous de payer pour ces grecs qui ne font aucun effort".

    Je rêve !!!

    Un peu d'histoire récente est nécessaire pour relativiser tout cela.

    La crise commence avec Reagan et Thatcher ; ils imposent leur modèle libéral, et le font valider par l'Union Européenne, dans le cadre d'une division internationale du travail où il s'agit de profiter au maximum de l'exploitation des forces de travail du Tiers Monde. Avec comme exemple type, les industries de main d'œuvre, qui permettent d'obtenir à bas prix des produits textiles/habillement, au départ ; puis avec l'entrée dans l'OMC de la Chine, de généraliser à l'ensemble de l'industrie ce modèle, avec les conséquences que l'on connaît en Europe, mais également aux USA : délocalisations, chômage, désindustrialisation ... et économie de plus en plus financière.

    Ceci tombe très bien pour les USA et le Royaume-Uni, qui se sont spécialisés sur ces "créneaux" de la finance : en d'autres termes, des activités nuisibles, qui ne servent à rien, sinon à spéculer comme les populations américaine et européenne ont pu le constater dans diverses crises (2008, 2011, aujourd'hui ...).

    Ce modèle est difficilement validé en Europe, et notamment en France, où le référendum s'achève par un "non" aux modifications des traités européens allant dans le sens d'une libéralisation débridée, sans volet social ... Les gouvernements français (successifs - UMP/LR et PS) se sont assis sur le vote des français, et ont validé les mécanismes de la monnaie unique sans comprendre qu'une monnaie implique tout un ensemble de conditions économiques, politiques, fiscales, sociales etc .... Puisque Reagan et Thatcher vous assuraient que le marché allait suppléer à toutes les régulations étatiques alors en place en Europe, et notamment les régulations permettant de sauvegarder le modèle social européen au regard du modèle anglo-saxon.

    Ces incohérences se traduisent par un double constat :

    - dans une économie ouverte (au libre échange, à la concurrence sans autre règle que le marché ... Mais c'est quoi, le marché ?), la tendance "naturelle" est l'ajustement vers le bas, pour rester compétitif. Schröder l'a immédiatement compris en Allemagne, économie dépendant fortement des exportations mondiales, et le "social-démocrate" a pris toute une série de mesures visant à restaurer la "compétitivité" de l'économie allemande, avec la baisse des salaires, la remise en cause des acquis sociaux ... En d'autres termes, du Thatcher bis, relayé bientôt par Merkel, et accentué. Non mais ! Ce ne sont quand même pas les salariés qui vont faire la loi dans la question du partage des salaires et des profits. Car sur le fond, il s'agit bien d'une remise en cause du partage des richesses entre le capital et le travail, qui se traduit très prosaïquement par la montée en puissance des grandes fortunes partout dans le monde. Parmi les plus riches du monde, des gens comme le patron d'Inditex-Zara, qui a fait fortune dans l'habillement, et exploité au maximum l'ensemble de la main d'œuvre textile mondiale. Mais on trouve également des pays européens qui se sont fait leur "trou", en spécialisant leurs économies sur la fiscalité différentielle, comme l'Irlande, la Belgique, le Luxembourg (n'est-ce pas, Mr Jean-Claude Juncker) ... Des micro états vivant de la rente financière !!! Et qui veulent donner des leçons de démocratie ... La France a su résister longtemps, lorsque la droite était au pouvoir, et que la gauche contestait ce pouvoir. Cette gauche politicienne (le PS) qui a utilisé à fond les problèmes économiques que rencontraient tous les jours les français pour se faire élire. Et oublier (comme le résultat du référendum) immédiatement leur programme ! Hollande est le président (il ne mérite pas une majuscule) le plus "traître" à ses engagements électoraux. C'est le petit factotum de Merkel et des américains. Rien de bien glorieux. Et qui se sert (comme les autres gouvernements libéraux) des turpitudes ayant mené aux conflits "pseudo" de civilisation, comme dirait le sous-factotum Valls, pour détourner l'attention des vrais problèmes que rencontrent de plus en plus les français : chômage, perte de pouvoir d'achat, lois liberticides ...

    - toute l'Union Européenne veut mettre au pas les salariés à la sauce libérale, en appliquant partout les mêmes "réformes" qui doivent nous sortir de l'ornière économique dans laquelle les gouvernements nous ont mis. Il suffit de voir partout les mêmes recettes appliquées pour revenir aux bonnes dispositions "libérales". Quelles sont en effet les mesures jugées "bonnes" par l'Union Européenne pour figurer parmi les bons élèves : allongement de l'âge de la retraite (68 ans en Irlande, réforme en Italie, 67 ans en Espagne, en cours en France - voir les mesures Macro-Rebsamen) ; attaques sur le SMIC (modification des règles de calcul du salaire minimum en Irlande, liberté de baisser les salaires en Espagne, en cours en France avec Macron et Rebsamen) ; attaques sur les règles des licenciements (assouplissement du droit du licenciement en Irlande, mise en place du contrat de travail unique en Italie, allégement des contraintes de licenciement en Espagne et au Portugal, plafonnement des indemnités en cas de licenciement abusif en France ...) ; attaques sur les acquis des travailleurs (baisse des indemnité de chômage en Irlande, réformes des retraites en Italie, suppression de certains jours de congés payés/fériés au Portugal, assouplissement du code du travail en Espagne, lois Macron et Rebsamen en France ...) ; "libéralisation" des professions protégées (en Italie, en France, en Espagne et au Portugal) ; TVA sociale (Irlande, France - un peu, Italie, Portugal) ; baisse des coûts de la protection sociale pour les firmes (CICE en France), coupes drastiques dans les dépenses de l'Etat (non remplacement de fonctionnaires partant à la retraite ... ; dérégulation de secteurs entiers de l'économie, au profit des firmes) ... Incroyable mais vrai. Toutes ces mesures ont une seule fonction : donner le pouvoir aux firmes par rapport aux salariés, et remettre en cause dans toute l'Union Européenne les acquis sociaux issus des luttes de la fin du XIXème siècle et du XXème siècle. Aux oubliettes les maîtres des forges qui ont conduit aux guerres mondiales, à l'industrie chimique qui a été "stimulée" par ces conflits ... aux oubliettes les guerres locales qui permettent de vendre des "rafales", de promouvoir les industries liées aux TIC (drones armés, espionnage, atteintes aux libertés individuelles ... ). Vive le modèle étatique américain de l'après 11 septembre ... Beau modèle de "démocratie" ...

    Ces sacrifices, les grecs ont déjà beaucoup donné (comme les autres peuples européens), avec une baisse des revenus, des retraites, une augmentation du chômage ... Et l'Union Européenne (avec le FMI) en demande encore : le peuple grec n'est pas encore assez à genoux ? Il faut faire un dernier exemple. Pauvres français - c'est vous les prochains : vous avez déjà des baisses de revenus, du chômage, etc ... Tout cela n'est pas suffisant : d'ailleurs, votre dette atteint ce dernier mois pratiquement 100% du PIB. Vive les résultats du tandem Hollande-Valls. Des nuls en économie ? Mais non ; ils font la politique que le patronat veut appliquer partout dans le monde, et dans l'Europe qui avait réussi à se préserver jusque la dernière crise (2008, amenée par les spéculations américano-britanniques). Et vous voulez ça ?

    J'espère que les grecs vont résister, et donner une leçon de démocratie à tous nos journaleux à la petite semaine qui glosent à longueur "d'éditos" sur les autres pauvres européens (vous savez, mon bon monsieur, les slovaques sont bien plus pauvres que les grecs ... et vous voulez que les slovaques paient pour les grecs !!!). Bonne manière de poser la mauvaise question. L'idéologie patronale dans tous ses excès. Attention quand les exploités vont comprendre !!!

    J'espère que ce petit billet va y contribuer.

    B. Boussemart

     


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