• Il suffit de l'écouter ...

    B. Boussemart


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  • Bonjour

    Après une semaine agitée, et pas seulement en France (le microcosme est intéressant, mais nous vivons sur une planète financière capitaliste), les bourses continuent (voir l'article 283 pour le point au 7 décembre) un décrochage plus que significatif :

    - l'indice des bourses mondiales perd 17,9% entre le 25 janvier 2018 et le 21 décembre 2018 ;

    - l'indice des bourses européennes perd 22,7% entre ces mêmes dates ;

    - l'indice des bourses américaines perd 15% entre ces mêmes dates.

    Les GAFA ont perdu 263 Mds $ de capitalisation boursière entre le 31/12/2017 et le 21/12/2018 ; avec - 163 Mds pour Apple, - 158 Mds pour Face Book, - 45 Mds pour Alphabet/Google, mais + 103 Mds encore pour Amazon.

    Pour autant, par rapport à leur plus haute cotation en 2018 (année qui était en passe de battre tous les records entre mai et octobre 2018), Amazon, au 21 décembre 2018, perd 32,5% de sa meilleure valeur, Apple perd 35%, Face book 42,6% et Alphabet/Google 23,7% ! Le mois de décembre est une catastrophe boursière. Et ce n'est pas fini. Par rapport à leur meilleure capitalisation boursière de 2018, Apple et Amazon ont "perdu" (c'est toujours relatif en bourse) 711 Mds d'US $ au 21 décembre. Vive la bourse capitaliste.

    Pour rappel, les bourses américaines n'avaient pas connu un tel mois "noir" depuis la crise de 2008. Amusant ; non ?

    Et Macron qui rame, rame, rame ...

    La suite dans mon livre.

    B. Boussemart


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  • Bonsoir

    La seconde quadrature du cercle concerne l'Union Européenne. Si Macron a choisi de favoriser les riches par rapport aux pauvres, il a également choisi de terminer le travail de sape de Sarkozy et de Hollande destiné à faire entrer la France dans le rang des pays libéraux, en accélérant les choix détruisant le code du travail, le consensus social avec les syndicats, le modèle français de protection sociale, et la gestion des services publics (SNCF, aérien, locaux ...).

    Il a accéléré ces réformes pour faire "entrer la France dans le XXIe siècle" (Jupiter le sauveur), en faisant miroiter les bienfaits de l'Europe libérale devant créer des milliers d'emplois, bénéficier des dividendes de la mondialisation et de l'ouverture à tout va des frontières économiques et sociales. Bref, en mettant en oeuvre des mesures destinées à obliger les fainéants de français gaulois et râleurs à traverser la rue libérale. Tout ceci avec la bénédiction de ses partenaires européens, dont bien évidemment il prendrait la tête suite aux brillants résultats obtenus. Napoléon-Jupiter ; ça en imposerait, non ?

    Manque de chance, l'Allemagne de la chancellière Merkel n'a pas trouvé géniales les idées de Macron ; notamment celles qui impliquaient de prendre des libertés avec les règles européennes, et surtout celles qui ne correspondaient pas à ses propres intérêts. Il en va de même pour les pays bénéficiant de la liberté fiscale offerte par l'Union (Belgique, Pays-Bas, Luxembourg, Irlande), qui ne veulent absolument pas remettre en cause les libéralités qu'elles accordent aux multinationales.

    En d'autres termes, Macron a si bien "compris" l'évolution de l'Europe dans le monde qu'il impose du libéralisme à la France, comme les 5 pays ci-dessus. Toute une série de mesures prises depuis 18 mois va en ce sens : suppression de l'ISF, exit tax, baisse des cotisations sociales pour les employeurs (avec le super-bonus pour les riches de 40 Mds de CICE en 2019), baisse de l'impôt sur les sociétés pour les entreprises, limitation des pouvoirs syndicaux, casse du secteur public (SNCF, nouvelles privatisations), baisse du nombre de fonctionnaires dans tous les domaines, préparation de la privatisation de la protection sociale (réforme des retraites et des assurances : de moins en moins de remboursements et de plus en plus de mutuelles à financer par les salariés ...). En fait de nouveau monde, Macron applique les politiques de la libérale Thatcher et du social-démocrate Schröder. La social-démocratie a toujours fini par trahir les idéaux socialistes. Hollande en est le dernier exemple ; s'il n'y avait que lui, pas de problème. Mais il a tué les espoirs du peuple de gauche. Qui en quelque sorte se rappelle au bon souvenir de tous ces politiques qui n'ont aucune parole.

    En outre, Macron est à contre-courant de la plupart d'autres pays européens : brexit au Royaume-Uni, émergence de gouvernements anti-Bruxelles en Italie, en Pologne, en Hongrie ... Sans oublier les peuples d'Europe qui rejettent de plus en plus massivement des règles qui les appauvrissent (Grèce, Italie, Espagne, Portugal ...). Le "rêve" européen s'est évanoui devant la bureaucratie et la bêtise initiées par ses gouvernants. Qui font mine que c'est Bruxelles qui impose, alors qu'ils en sont les seuls responsables. Le déni de démocratie, c'est aussi l'Union Européenne. Il suffit de voir comment les lobbys des multinationales imposent leurs lois, manipulent les informations et les données destinées à "prouver" des mesures uniquement destinés à renforcer leurs profits ... Macron est également un artiste de ces formes de manipulations ; avec la complicité de Moscovici.

    Moscovici vient maintenant au secours de Macron. Notamment en précisant que les mesures prises le lundi 10 décembre, même si elles impliquent d'aller au-delà de 3% de déficit pour 2019, pourraient bénéficier d'une indulgence (aller jusque 3,5% de déficit, à condition que ce soit exceptionnel et que ça ne dure pas plus de 2 ans). Déjà, les italiens crient au scandale, puisque la même commission leur a interdit un déficit (destinés à mettre en oeuvre le programme social pour lequel avait été élue la nouvelle équipe) qui n'atteignait pas les 3%. Décidemment, les italiens ne comprennent rien : les indulgences dans l'ancien monde étaient "papales" ; elles sont maintenant bruxelloises. Et Macron dispose de solides soutiens à Bruxelles, pour mettre au pas la France. Il suffit de regarder d'où viennent certaines "élites" de la LREM.

    Les prochaines élections européennes sont donc vitales pour les français qui veulent préserver leur modèle social. Et il n'y a pas beaucoup de choix en France au niveau des partis politiques qui défendent un "changement réel de cap" par rapport à la politique ultra-libérale de Macron. Il ne faudra pas se tromper une nouvelle fois en votant pour des groupuscules comme le nouveau PS, les amis d'Hamon ... , ce qui ne fera que disperser l'opposition réelle à Macron. Enfin, il ne faut pas croire que la "droite" qu'il s'agisse des républicains (voir leurs déclarations sur les mesures du 10 décembre - le choeur libéral et le portefeuille en avant) et les lepénistes sont la solution. C'est l'anti-solution. Surtout, si le peuple devient conscient (c'est ça la conscience de classe) avec le mouvement des "gilets jaunes", qu'il ne faut plus s'abstenir, et massivement voter contre le "cap libéral" Macron, soutenu de fait par toute la droite (Sarkozy avait voulu le faire ; mais la gauche était encore potentiellement forte pour s'y opposer - Hollande a trahi la gauche et Macron le fait).

    La suite sur le quadrature libérale mondiale bientôt.

    B. Boussemart

     


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  • Bonjour

    Super discours d'un Jupiter qui se la joue "modeste"... C'est l'histoire du "Chaperon rouge" ? Remake LREM ?

    Il faut distinguer ce qui est dit, et ce qui n'est pas dit :

    - ce qui n'est pas dit : pourquoi il ne veut pas revenir sur l'Impôt Sur la Fortune ? Raison officielle : ça touche les investissements productifs. Double mensonge : d'une part, et depuis longtemps, l'ISF ne concerne pas l'outil de production, industriel comme commercial. Nous avons dit à plusieurs reprises que Gérard Mulliez était resté en France, parce que, sur l'essentiel, il était resté aux "commandes" des sociétés qu'il détient, et qu'à ce titre, il est exonéré d'ISF sur ce patrimoine ; autre mensonge, d'autres biens de luxe sont exonérés de l'ISF, comme les oeuvres d'art : Macron, qui cotoie à longueur de journée les riches, sait très bien que Pinault, Arnault etc ... font des musés et acquièrent des oeuvres d'art (dont d'ailleurs il y aurait beaucoup à dire - mais ce qui compte, c'est la spéculation internationale sur ces oeuvres), ne sont pas imposés à ce titre à l'ISF (mesure Jack Lang) ...

    - ce qui n'est pas dit : que toutes les primes très "généreusement" accordées par sa majesté, ne sont pas de la rémunération (donnant lieu à cotisation sociale, donc comptant pour la retraite notamment, et que comme toute prime, elles sont soumises à de nombreux aléas. C'est le cas pour la prime de 100 € aux "Smicards" (sa majesté est trop bonne), ni imposée, ni soumise à cotisation sociale. Donc : le SMIC n'augmente pas de 100 € ; ce qu'a confirmé la ministre du travail Penicaud ce matin (elle l'avait déjà dit hier - pas de coup de pouce au SMIC). Madame la "princesse Pénicaud" d'avant 1789 est également trop bonne : elle qui s'octroyait 2,389 M€ de rémunération annuelle chez Danone en 2014 et qui dispose d'un patrimoine de plus de 6,5 M€ d'après sa déclaration patrimoniale ; elle est bien placée pour discuter du SMIC !!!

    - ce qui n'est pas dit : que la "prime" demandée aux entreprises n'est pas automatique. C'est du bon vouloir des entreprises, et la plupart des PME n'ont pas les moyens de payer cette prime. Outre le fait qu'elle n'est pas non plus de la rémunération intégrable ensuite au calcul de la retraite future, elle n'est donc pas financée par l'Etat, mais par les firmes qui le voudront bien !!!

    - que les catégories de "primes" financées par le budget vont faire l'objet d'une imposition : immédiate, ou différée. Ce sont donc les salariés "très moyens" et "moyens" qui vont financer le "cadeau" de sa majesté Macron en faveur des salariés les plus pauvres !

    - ce qui n'est pas dit : que l'exonération de CSG pour les retraités les plus modestes ne remet absolument pas en cause la non indexation des pension sur 2019, et que tous les retraités imposables (à qui l'on vient d'accorder quelques dizaines d'euros dans le meilleur des cas) vont immédiatement dès janvier (puisque l'impôt va être prélevé à la source) être pénalisés par 1,7% de prélèvements en plus (petits comme gros retraités) : 2% d'inflation - 0,3% de "revalorisation" = - 1,7% ;

    - ce qui n'est pas dit : que toutes ces primes vont à l'encontre de la lutte contre le chômage, notamment la défiscalisation et la désocialisation des heures complémentaires. Le MEDEF avait le maximum de flexibilité avec la loi sur le travail ; Macron lui accorde en plus des salariés à exploiter : salaire de base minable avec la carotte des heures supplémentaires .... Travaillez, les gueux. Il suffit de traverser le trottoir pour se faire exploiter au maximum ;

    - ce qui est dit : les mesures sont faites pour le travail. C'est une blaque macronienne type. Voir ci-dessus. Et les articles de ce blog sur l'absence de résultat de Macron au niveau de la baisse du chômage depuis 18 mois ;

    - ce qui est dit : que ces mesures sont faites pour la compétitivité des entreprises. Mais elles n'en demandaient pas tant. Ainsi, le CICE va coûter au budget 2019 plus de 40 Mds d'euros. De quoi payer toutes les vraies mesures exigées par les "gilets jaunes" (retour de l'ISF, annulation de la désindexation des retraites, augmentation du SMIC au-delà d'une prime "mensongère" ...). Et le gouvernement et les commentateurs "bien informés" de souligner que Bruxelles nous "attend au tournant" si on dépasse les 3% de déficit budgétaire. Mais ne serait-ce qu'en revenant sur l'ISF et sur 20 des 40Mds du CICE, il est possible de financer toutes les mesures véritablement sociales sans toucher aux sacro-saints" 3% de déficit budgétaire ! Et qui dit cela, Moscovici, le chantre du PS porte-parole des fortunes mondiales (voir les deux articles ci-dessous).

    Télécharger « Page Europe 4BB.pdf »

    Télécharger « Page Europe 3-1.pdf »

    - ce qui est dit : ne pas manifester ce samedi prochain. C'est dangereux pour vous, et surtout, de plus en plus, pour l'économie française, qui a déjà perdu 0,1% de taux de croissance au dernier trimestre. Autre blague du Ministre de l'économie : la France est en danger. Mais qui a mis en danger la France, sinon Macron ; qui a pris les français de haut, et pour les "idiots" de sa "start-up".

    - ce qui est dit : on va taxer les GAFA ... l'année prochaine. En dehors de l'Union Européenne, parce que notre Jupiter n'arrive pas à imposer quelque mesure que ce soit à ses amis "européens", et surtout pas à ses amis les grandes fortunes et les banquiers qui bénéficient des paradisfiscaux au Luxembourg, aux Pays-Bas, en Belgique ... Et de plus, les 80 milliards d'euros de fraude fiscale (c'est évident que ce sont les smicards qui fraudent, non ???), ça dit quoi, au sieur Darmanin ?

    Bref ... mensonges, mensonges, mensonges .... Relayés par tous les journalistes déjà évoqués ... On a beau changer les têtes, les discours sont les mêmes.

    La suite à l'Acte V.

    B. Boussemart

     


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  • Bonjour

    Encore un peu plus de hauteur. Nous avons dans notre dernier ouvrage (Le crépuscule du dieu capital ou l'impériaslisme du XXIe siècle - Editions Estaimpuis) indiqué que le système capitaliste allait être confronté à une crise financière, laquelle, comparée à 1929, serait bien plus grave.

    Au cours de l'année 2018 par rapport au vendredi 7 décembre 2018 :

    - l'indice des bourses mondiales est passé du 25 janvier 2018 à ce vendredi 7 décembre de 2 248,93 points à 1 965 points, soit une baisse de 12,6% ;

    - l'indice européen est passé de 1 915,23 points le 25 janvier 2018 à 1 516,48 points le 7 décembre, soit une baisse de 20,8% !

    - l'indice nord-américain (USA inclus) est passé de 2 791,44 points le 20 septembre 2018 à 2 564,53 points le vendredi 7 décembre, soit une baisse de 8,1% ! ;

    -parmi les premières capitalisations boursières mondiales (respectivement Apple et Amazon) 500 milliards de $ se sont "envolés" : Apple valait plus de 1 100 Mds $, et il passe à 799,6 Mds le 7 décembre 2018 (le titres valait 232,07 $ à la clôture du 3 octobre 2018, et est pasé à 168,49 $ le 7 décembre); Amazon valait 1 000 Mds $ et passe à 797 Mds $ le 7 décembre (le titre valait 2 039 $ le 4 septembre 2018 et passe à 1 629 $ le 7 décembre). 500 milliards de $ d'envolés pour 2 groupes en moins de 3 mois !!! Le monde est fou.

    Chaque semaine depuis début octobre, de diminution significative par jour en petit rattrapage le lendemain, les valorisations boursières chutent de manière considérable. Et personne ne s'intéresse à cette crise financière. Là aussi, les 3 singes se moquent de notre autisme financier. Gare au réveil !!!

    Encore une fois, j'ai peur d'avoir eu raison trop tôt.

    B. Boussemart

    Ce soir à 20 heure ... un grand moment de "foutage de gueule" .... Merci à André et Pascal (Le Devoir)

    Télécharger « le-coup-de-crayon-du-10-decembre.jpg »

    Encore un peu d'anticipation. Et les bourses européennes à nouveau en baisse


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