• Art. 14. Le groupe Mulliez existe : une hydre est née

    Le groupe Mulliez existe, n’en déplaise à certains commentateurs qui font tout pour ignorer son existence juridique et financière. Il a pris la forme de l’hydre, avec sept sociétés qui forment les sept têtes du tronc commun que constitue le Groupe Mulliez.

    Jusque fin 2008, six sociétés (voir nos articles précédents) constituaient collectivement le groupe Mulliez : en France, les Sociétés en Commandite par Actions (SCA) Acanthe, Cimofat, Cimoflu, Valma et Valorest ; et aux Pays-Bas la société Claris NV. Une 7ème tête vient de pousser en France : Claris France SAS. Nous sommes heureux de vous préciser les conditions de son apparition, qui confirme en tous points l’articulation des sociétés civiles des membres de la famille au groupe Mulliez, puisque les autres SCA ou Claris NV fonctionnent selon les mêmes principes.

    L’article 8 des statuts de Claris France contient évidemment la clause Mulliez-Lestienne (voir « La richesse des Mulliez » en pages 77 et sq.).

    Le montage financier présidant à la création de Claris France est surtout très éloquent quant aux liens collectifs des sociétés civiles et/ou des membres de la famille avec chacune des 7 têtes de l’hydre Mulliez, et dans le cas présent de la « tête » Claris France.
    En effet, les titres Claris France ont été attribués en contrepartie d’apports d’autres titres, fait dans le cadre d’une Société En Participation (SEP) « LML », et des sociétés civiles Loubyfan, Loubyfan 2, Kymu et Romagest.

    Le point intéressant est la Société En Participation « LML » (Louis Mulliez Lestienne) ; dans une SEP « les associés peuvent convenir que la société ne sera point immatriculée. Elle n’est pas une personne morale et n’est pas soumise à publicité ». Inutile donc de rechercher dans les données du greffe une SEP « LML » ; elle n’est pas immatriculée ; et comme elle n’a ni la qualité de personne morale et n’est pas soumise à publicité, elle est particulièrement discrète. Inutile d’aller dans un paradis fiscal : l’article 1871 du Code Civil vous donne en France tout ce dont vous avez besoin.
    Notre SEP « LML » regroupe à elle seule 127 des 249 sociétés civiles décrites dans notre ouvrage (page 325), et pour le reste 262 membres du clan Mulliez. Il a été apporté par ces sociétés civiles et par les membres du clan Mulliez un total de 3 639 832 parts de la SEP « LML », et il leur a été remis en contrepartie 260 439 titres de la SAS Claris France. Ces titres représentent 5,29% du capital souscrit de Claris France.
    Les autres sociétés civiles ont reçu en contrepartie de leurs apports, respectivement pour Loubyfan, Loubyfan 2, Kymu et Romagest 3 033 024, 1 162 474, 383 699 et 86 479 titres Claris France, soit 61,57%, 23,6%, 7,79% et 1,76% du capital de Claris France.

    Au total, 4 926 115 titres Claris France ont été émis avec une valeur unitaire de 5,35 €, pour une valeur totale de 26 355 K€. Le capital statutaire de Claris France est de 5 000 000 de titres, soit un capital de 26 750 K€.

    Avec la SEP « LML », nous avons la preuve tangible de l’existence d’un Groupe Mulliez, groupe qui se concrétise avec nos 7 têtes de l’hydre : Pour la France : Acanthe, Cimofat, Cimoflu, Valma, Valorest et Claris France ; et pour les Pays-Bas Claris NV. Et comme pour l’hydre, une tête peut être coupée sans dommage pour les autres, comme pour le Groupe Mulliez.

    Comment en définitive se caractérise l’AFM ? Par un groupe, ou une hydre ? Groupe Mulliez, ou Hydre Mulliez ? 

    B. Boussemart


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  • Commentaires

    1
    Saint Liévin
    Mardi 29 Décembre 2009 à 10:10
    Tout est dans tout, les cagnottes sont quelque part, mais et VALAUCHAN dans tout ça ?
    Monsieur Boussemart, j'ai une question à vous poser de la part de mes collegues de travail : Et VALAUCHAN dans tout ça ?

    Cette question peut paraitre égoïste et totalement déplacée, à l'heure où ceux de Pimkie Diramode se les gèlent devant les portes closes de leur entreprise, mais vous connaissez les croyants, ils posent parfois des questions existentielles, en cette période de l'Après.

    Ces montages financiers, ces sociétés non immatriculées, autorisent t'elles un calcul de la véritable valeur d Auchan, malgré vos efforts d explication ? Beaucoup de mes collègues ont investi leur peu d' économies dans ce fond de placement, servant ( d'après ce qu'on leur a dit ) à financer l'entreprise familiale. Ce fond de placement géré jusque'à présent par la société Générale Asset Management SGAM, sera désormais géré par société Générale Gestion ( SG2 ) filiale d'Amundi à partir du 01/01/2010. Ca tourbillonne vraiment partout en ce moment !
    Depuis qu'on leur a dis (radis) qu'ils participaient au financement de la salle des marchés privée de la Famille lors de réunions d information, les gars d'Auchan ne s'étonnent plus de rien. Ils n'osent pas tirer de conclusions, cela permet de dormir à peu prêt correctement, mais sans s'enrichir pendant la nuit.
    Quid de l'avenir de la participation des salariés en ces temps troubles ? Une question égoïste, je le reconnais, mais nous parlons du groupe Mulliez.

    Nous assistons à la destruction systématiques des droits que nous avons crus acquis, systèmes sociaux, santé, éducation, retraite, justice, libertés, protection du consommateur, etc. . . . programme planifié, et exécuté avec une dextérité remarquable, par ceux que l'on désignait comme appartenant au CNPF. Les acquis du conseil de la résistance sont systématiquement détruits. Nous avions oublié qu ils avaient été gagnés, par la lutte de nos grands parents contre un patronat mouillé jusque au cou dans la collaboration avec les nazis.
    VALAUCHAN, créé en vue d acheter la paix sociale, est il sur sa fin ? Le moment de ré-intégrer ces titres dans le tabernacle familial est il venu ?

    Quid de cette centrale d'achat internationale qui traitera au nom de toutes les tentacules du groupe familial, et de la destination des cagnottes probables, spontanément constituées ? ( Légalement bien sur ). KPMG en a t'il connaissance pour son estimation annuelle ? Estimation au sens propre, bien sur. Je me demande si les représentants des porteurs de part dorment bien en ce moment.

    Je feuillette un vieux bouquin, au hasard, et tombe sur ce texte de Leon Bloy, d'une actualité confondante !
    QUI DONNE AUX PAUVRES PRETE A DIEU
     Y pensez vous? C est la situation la plus dangereuse. Qui dit préteur dit créance. L ennemi mortel du créancier c est le débiteur. La conséquents est épouvantable . En donnant aux pauvres, on s'expose à l'inimité de Dieu puisqu'on lui prête. Donc il ne faut jamais donner aux pauvres, si on veut garder l'amitié de Dieu. Il faut se garder de faire l'aumône comme de l'aspic et du basilic. Cela saute aux yeux. Mais le contraire d'une proposition devant entraîner nécessairement entraîner des conséquences contraires, il est évident que le plus sur moyen de se faire un ami de Dieu, c'est de dépouiller le pauvre autant qu'on le peut. En agissant ainsi, on est certain d'avoir Dieu pour soi et de se faire admirer des honnêtes gens, ce qu il fallait démonter.
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