• Article 120. Classement Challenges des grandes fortunes : du "bidon". 2 Arnault - épisode 1.

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    Le cas de "Cher" Bernard Arnault est plus intéressant que celui de la famille Bettencourt. Pour deux raisons :

    - dans l'organigramme que nous avons réalisé pour Capital de son groupe, la réponse de Groupe Arnault (pages 68 et 69 de Capital de juillet) "Etant une société privée, Groupe Arnault n'a pas souhaité commenter les informations publiées par le magazine Capital et fait observer que l'organigramme présenté est inexact et ne correspond pas à la réalité". Ce qui mérite une première série de commentaires que nous allons faire avec grand plaisir. Histoire de savoir qui raconte n'importe quoi ...

    - dans la publication de Challenges, outre les calculs totalement farfelus qui mènent à l'évaluation de la fortune patrimoniale à 24,3 milliards d'euros, le magazine ne propose pas moins de 4 pages (pages 66 à 69) signées par Thiébault Dromard qui sont un "bijou" de journalisme d'investigation, et où l'emphase pour le portrait la dispute aux laudes à la gloire du modèle et au caractère dithyrambique des commentaires. Mais dans le genre "je cire les pompes", n'est pas Guillaume Durand (auteur d'un portrait de Bernard Arnault sur France 5) qui veut, et nous conseillons vivement à Thiébault Dromard de contacter "Les veillées des chaumières". Il pourra y exercer tout son talent. Nous reviendrons d'ailleurs sur son "organigramme" de la famille, qui n'a d'ailleurs pas fait l'objet de réponse de Groupe Arnault. Ce qui se comprend.

    Revenons à notre premier point. Lorsque je suis qualifié de menteur (puisque l'organigramme est inexact), une réponse s'impose. Elle est très simple. Tous les liens de l'organigramme sont justes, aux dernières informations légales publiées par le groupe. Nous allons donc, comme pour la fortune Bettencourt, mettre en pièces jointes les documents officiels qui prouvent la justesse de notre organigramme.

    S'agissant des sociétés civiles familiales qui ont été créées pour gérer au départ de la France les questions de gestion des titres de la fortune Arnault, nous avons les sociétés civiles BA Participations, DA Participations, AFJ Participations, Cibejy, Société de Gestion et de Patrimoine, dont nous donnons les actes constitutifs. Ce qu'il y a de bien dans les sociétés civiles, c'est que vous mettez ensuite au greffe ce que vous voulez. Admirons dans ces statuts la modestie de "Cher" Bernard Arnault : le montant du capital est souvent très faible (1 000 €) ; la fortune du groupe est à la portée de n'importe quel SMICard !

    S'agissant des sociétés belges, Pilinvest est bien la société de contrôle des titres déjà transférés en Belgique. Contrairement à toutes les informations distillées par la cellule "com" du groupe Arnault, "Cher" Bernard Arnault est bien un exilé fiscal. Nous reviendrons dans notre second article sur le fait qu'il ait "voulu" (sic) renoncer à sa demande de nationalité belge (mais c'est une histoire belge) ! En tout état de cause, le lecteur pourra vérifier les données de Capital en page 11 des comptes de Pilinvest pour l'année 2011 (dernière année publiée). A moins que "Cher" Bernard Arnault ne publie de fausses informations ?

    S'agissant du Crédit Agricole et de Scheffer Participations, cette société déclare encore dans ses comptes 2012 la participation dans Groupe Arnault. Et la valeur n'a pas changé depuis 2005, à 5 487 615,8 € pour le contrôle de 5,51% de groupe Arnault. La seule différence, c'est que le Crédit Agricole ne publie plus le nom de sa participation. C'est fou comme les banquiers ont de ses "pudeurs" pour leurs gros clients.

    S'agissant de Belholding, nous avons mis le contrôle au sein du groupe Arnault ; ce qui s'avère une hypothèse très favorable pour l'évaluation de la fortune patrimoniale. En fait, Belholding était encore contrôlé par le groupe Albert Frère il y a quelques années (voir les comptes 2008 en page 12 en bas - très petites lettres, où apparaissent les sociétés Gesecalux pour 215 actions Belholding et Erbe Finance pour 1 action), groupe auquel se substitue en 2009 le groupe Arnault avec ses filiales Delcia et Ophydis (en page 11 du rapport 2009, avec Delcia pour 215 actions Belholding et Ophydis pour 1 action). Ce transfert reste une énigme : aucune vérification possible dans les comptes de Groupe Arnault et de ses filiales (Groupe Arnault ne publie pas ses comptes depuis 2009 - heureux hasard) et le groupe d'Albert Frère reste muet sur l'éventuelle plus-value qu'il aurait dû encaisser en faisant le transfert des comptes de Belholding de son groupe vers le groupe Arnault. Il est vrai qu'entre amis, on ne compte pas !!!

    S'agissant des principaux contrôle de LVMH et de Dior, nous avons repris les principales indications de transfert de seuil publiées par ces deux sociétés (voir les données annexées à cet article). Là encore, le lecteur pourra vérifier nos dires. Qu'ensuite le groupe Arnault se moque de l'Autorité des Marchés Financiers est une autre affaire (quoique ; nous y reviendrons dans l'affaire Hermès).

    En tout état de cause, pour ce premier article consacré à "Cher" Bernard Arnault, qui dit la vérité ?

    Et bien évidemment nous allons compléter. Un organigramme, ça se mérite.

    B. Boussemart

     


  • Commentaires

    1
    Crise, quelle crise
    Mardi 16 Juillet 2013 à 06:44

    Monsieur Boussemart, vous affirmez que certains calculs de "chalenges" totalement farfelus.

    Ils montrent que le montant des 500 plus grandes fortunes de France ont grimpé de 25 % en un an. Un bond spectaculaire qui révèle les profits que tire de la crise une poignée de grands patrons, pendant que le pouvoir d’achat des Français a reculé de 0,9 % l’an dernier. 

    C'est pas la crise pour tous.

    Comment atteindre de tels chiffres ?

    Quelles sont vos conclusions sur cette question ?

    2
    benoitb Profil de benoitb
    Mardi 16 Juillet 2013 à 09:06

    Je persiste et je signe. La question traitée n'est pas celle de l'évolution d'une année sur l'autre : avec Capital, nous avons fait une première évaluation des grandes fortunes. L'année prochaine, nous pourrons commencer les comparaisons.

    Loin de moi de nier la question posée sur le fait que les "riches" sont de plus en plus "riches", alors qu'effectivement le pouvoir d'achat de l'ensemble de la population française est en berne. Mais la comparaison n'est pas bonne. Il faut comparer ce qui est comparable. Nous parlons ici du patrimoine. Et il faut comparer patrimoine et patrimoine ; et non pas patrimoine et revenus, même si des liens évidents existent.

    Sur le plan strict du patrimoine, les dernières statistiques publiées par l'INSEE indiquent un patrimoine global de 10 306,7 Mds€ pour l'ensemble des ménages français, pour l'année 2011 ; ceci, pour 26 865 984 ménages (2009, dernière source publiées par l'INED). Ce qui donne un patrimoine (approximatif, il faudrait tenir compte des mêmes années ...) moyen de 383,6 K€ par ménage (riches compris). En estimant à 100 ménages par famille "nos 50 familles", et c'est beaucoup, le patrimoine moyen par ménage des 50 familles est de 39 250 K€ par ménage. Soit 102 fois plus que la moyenne des ménages. Autre comparaison possible : le patrimoine de ces 50 familles représente 196,25 Mds€, soit un peu plus que 1,9% à eux seuls de toute la richesse nationale. Ce qui est énorme.

    D'un autre point vue, la critique adressée à Challenge est fondamentalement une approche "people". Aucun recul sur les chiffres, notamment sur les cascades menant du groupe contrôlé au contrôle réel de la famille ; une méthode qui ne prend pas en compte l'endettement, ce qui est une absurdité théorique. C'est comme si un jeune ménage qui vient d'acheter son logement de 200 K€ et qui s'est endetté à hauteur de 150 K€ serait affublé d'une fortune de 200 K€, alors que son patrimoine réel est de 50 K€ et qu'il va devoir prélever pendant des années sur ses revenus pour rembourser ses dettes ! C'est la même chose pour de nombreux groupes qui ont utilisé des leviers financiers (avec l'aides des banques ...) pour acquérir des positions dominantes dans l'économie. L'économie financière et spéculative (acheter des entreprises de plus en plus cher) prend sa source notamment à ce niveau. Sans oublier les opérations de pur pouvoir (voir Arnault/Hermès et le prochain article sur Arnault) qui conduisent à des valorisations d'entreprises (et de fortunes) hors toute réalité économique. Un autre cas est celui de Niel .... Je n'insiste pas. Je compléterai mes observations au fur et à mesure des commentaires.

    B. Boussemart

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