• Article 123. Classement Challenges des grandes fortunes : du "bidon". Un exemple "Mulliez"

    Bonjour

    Avant d'en terminer dans notre prochain article avec "Arnault", une autre incursion dans la famille Mulliez après les avatars de Valauchan.

    Le classement "Challenges" donne en page 130 Michel Leclercq et sa famille en 64ème position du classement, avec une fortune de 800 M€, pour "Oxylane" (i.e. Décathlon), avec le commentaire suivant : "La famille créatrice, cousine des Mulliez, possède 42% de Décathlon, fabricant distributeur d'articles de sport présent dans 22 pays (CA : 7 milliards)".

    Les erreurs de ces quelques lignes sont "foisonnantes".

    Sur le montant de la fortune d'abord. La famille Leclercq a publié les comptes de son holding au Luxembourg (je laisse à Challenges et à ses experts le soin de trouver ce holding). Les fonds propres du holding familial atteignent plus de 893 M€ (883 M€ l'exercice 2011), avec un bénéfice net de 104 M€ (près de 45 M€ l'exercice précédent). En appliquant le raisonnement de Challenges sur les autres grandes fortunes, et leurs niveaux de fonds propres (voir le prochain ouvrage que nous allons publiers sur les "méthodes" (sic) de Forbes et de Challenges pour l'estimation des grandes fortunes), la valorisation de la famille Leclercq devrait dépasser largement 1,4 milliards d'euros.

    En prenant les comptes des diverses sociétés contrôlant pour la famille Mulliez le groupe Décathlon (Holympiades, Corot - avec Damburg - et Soparthlon B), la valorisation était de 1 447,84 M€ fin 2011 pour 48,94% du capital de Décathlon. En considérant que Challenges donne le "bon" pourcentage (soit 42%) de détention de Décathlon pour la famille Leclercq, ceci donnerait déjà rien que pour la valorisation Décathlon dans le holding de la famille Leclercq une valeur de 1 242,53 M€. Nous sommes très loin des 800 M€ !!! A nouveau, que du "bidon" dans le classement de "Challenges" !!! Challenges a simplement oublié que lorsque l'on fait un calcul à partir d'une règle de trois sur les valeurs comptables (les 800 M€ ne "tombent pas du ciel" mais des "données brutes" de la fusion entre Corot et Décathlon début 2013), les valeurs comptables ne reflètent pas du tout les valeurs des sociétés en question. Notamment pour les échanges entre la famille Leclercq et la famille Mulliez !

    Enfin, Challenges oublie les autres sociétés dans lesquelles ont investi des membres de la famille Leclercq. D'où le simple écart avec la valeur des fonds propres du holding familial.

    B. Boussemart

     

     


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