• Article 127. Les pauvres, les riches et la grande distribution.

    Télécharger « La consommation des ménages et les FMN - 2013.pdf »

    Bonjour

    Il n'est pas inutile de donner des informations assez systématiques sur les évolutions de la consommation dans les pays riches, et les liens que l'on peut faire avec les groupes de la grande distribution mondiale.

    Cet article fait le point, et donne également le classement pour l'année 2012 des groupes de la grande distribution, classement qui ne sera disponible chez Deloitte qu'en janvier 2014.

    Bonne lecture.

    B. Boussemart


  • Commentaires

    1
    Blanchemaille
    Mercredi 6 Novembre 2013 à 22:15

    Monsieur Boussemart, je vous ai entendu ce midi parler des salariés déconsolidés de La Redoute, et du fait que cela a été préparé depuis 3 ans. 

    Pourriez vous nous en dire plus ? 

    Quels sont les autres salariés qui seront aussi déconsolidés dans la région ou ailleurs ? 

     

    Ce devait être sur Radio Campus.

    Merci pour vos informations pertinentes.

    2
    Jeudi 7 Novembre 2013 à 00:40

    Bonsoir

    Lorsqu'une société est un groupe, sa comptabilité consolidée indique sur des lignes spéciales les filiales dont elle veut se séparer.

    Depuis 3 ans, Kering (PPR) indiquait vouloir se séparer de la CFAO (vendu depuis), de la FNAC (idem avec sa mise en bourse récente), de Conforama (vendu à des investisseurs) et Redcats (nom du holding de tête de La Redoute). Ces lignes se nomment "Actif"/"Passif" destinés à la vente. Le fils Pinault n'a pas encore réussi à vendre ce dernier vestige du groupe créé par son père.

    Or, lorsqu'un groupe cherche à vendre une telle entité (et Redcats avait déjà commencé à vendre des parties du groupe, notamment aux USA et au Royaume-Uni ; ceci avait été aussi le cas pour Conforama ou pour la FNAC avec certaines filiales), il doit - dans une optique purement financière) la restructurer afin que l'acheteur n'ait pas à le faire. Il faut que la "future mariée soit belle". Ces restructurations avant de réaliser les opérations financières se traduisent dans pratiquement 100% des cas par des ventes "soldées" (ou des liquidations) de filiales peu rentables, et par des diminutions d'emplois (licenciements ...), y compris dans les filiales qui font des bénéfices. D'ailleurs, il ne reste chez Kering fin 2012 que 1 916 emplois en France, contre encore plus de 43 000 emplois en 2004, et 13 140 en 2011. Les emplois "La Redoute" ont été rayés de la carte "Kering" bien avant la recherche d'un acheteur. Ils ont été déconsolidés !

    Ce qui montre :

    - que Pinault n'a rien à faire des emplois en France ... Seuls comptent ses profits ; qui sont de plus en plus importants. Il a donc les moyens de payer ... notamment pour préserver les emplois.

    - que les gouvernements et les élus locaux savaient déjà depuis longtemps ce qui allait se passer. D'autant que le mécanisme a été le même pour les 3 Suisses ...

    Que les élus doivent se faire aider avant que les catastrophes ne surviennent. Et donc s'intéresser de près à tout ce qui est données comptables des groupes et des entreprises.

    Pour répondre à la seconde partie de la question, il est indispensable d'avoir les comptes des sociétés avant qu'elles ne soient affectées par des problèmes. Je n'ai pas tous les comptes des groupes, et parmi ceux dont je dispose (leur nombre est réduit parce que je dois les acheter), il n'y a pas de gros problèmes (sauf probablement Boulanger depuis la reprise de Media Saturn et Ephigea) ; mais on a vu ce qui s'est passé avec Surcouf ... Même dans le groupe Mulliez, la composante "Stéphane" en avait les moyens.

    Le meilleur conseil aux élus : faites analyser les comptes de vos entreprises par des experts spécialisés au service des élus. Chaque année et de manière systématique.

    Bonne suite

    B. Boussemart

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