• Article 156 - Félicitations à Messieurs Agon et De La Tour d'Artaise + Monsieur Pringuet

    C'est la période des stocks-options. Toutes nos félicitations à deux heureux élus, qui pourront faire leurs cadeaux de Noël :

    - Mr Thierry De La Tour d'Artaise, PDG du groupe Seb, qui réalise une plus-value de 1,19 M€ sur 55 000 stock-options obtenues ;

    - Mr Jean-Paul Agon, PDG du groupe L'Oréal, qui réalise une plus-value de 1,875 M€ sur les 24 000 stock-options.

    Espérons que les salariés de ces deux groupes auront un petit cadeau de Noël également !!!

    B. Boussemart

    - Ajoutons à la date du 8 décembre la plus-value de 3,689 M€ réalisée par Mr Pierre Pringuet, Vice-Président et Directeur Général de Pernod-Ricard ; ça s'arrose sans modération, de telles plus-values !!!


  • Commentaires

    1
    Français
    Vendredi 19 Décembre 2014 à 17:11

    Cher benoitb j'espère que vous me pardonnerez de rester anonyme, le contraire serait peu intéressant pour vous et gênant pour moi.


    Précis comme vous l'êtes, vous affinerez peut-être mes chiffres mais ne les infirmerez sûrement pas complètement. Citer des montants de plus-value c'est croustillant, mais il faut alors aussi préciser qu'elles sont plus que lourdement imposées...


    La fiscalité sur les stock-options évolue environ tous les 2 ans, mais en supposant que celles dont nous parlons sont récentes, le détenteur voit sa plus-value imposée au taux de l'impôt sur le revenu. Soit, s'agissant des infâmes patrons capitalistes que vous raillez, très probablement 45%. IR auquel il faut ajouter la CSG CRDS, 7%. A ce compte là, M. Agon par exemple n'a pas en poche 1,875M€ mais...900 K€.


    Ne pas omettre non plus de préciser que l'entreprise a versé au fisc une contribution de 30% lors de l'émission des stock-options. Mettons pour la pédagogie de l'exercice que la plus-value soit de 50% (ce que j'ignore), les 3,689M€+1,875M€+1,19 = 6,934M€, divisés par 2 pour déterminer la valeur d'émission, soit 3,467 M€ ont donné lieu au versement d'une contribution de 3,467*30% = 1M€.


    Bigre...Qui donc est le grand gagnant de l'opération ? Notre état, qui peut ainsi compter sur ses vilains riches qui ne sont pas encore expatriés, et leurs entreprises pour lui verser dans le cas présent, à peu près (6,934*52%) + (3,467*30%) = 4,6M€ !! (je me permets moi aussi quelques "!!!").


    Ca s'arrose ? Pas vraiment non, n'oublions pas que notre état prévoit pour 2014 : 227M€ de ressources nettes, et 309 M€ de charges nettes, soit un déficit de 82M€ représentant...36% des ressources (*)


    Ah ces chiffres, ils sont cruels...


     


    *source : direction du budget http://www.performance-publique.budget.gouv.fr/sites/performance_publique/files/files/documents/ressources_documentaires/documentation_budgetaire/chiffres_cles/depliant_budget2014.pdf

    2
    Mardi 23 Décembre 2014 à 19:14

    Monsieur le commissaire politique, préposé à la défense des pauvres affligés d’un parachute doré, ce n’est pas en publiant les chiffres justifiants les immenses cadeaux fait par les membres du gouvernement à ceux qui ont permis son élection que vous nous illusionnez.

    Ci après 2 lapins blancs (pas dorés) instructifs.

     

    A part cela je vous souhaite un bon réveillon avec Jacques Attali et Claude Lepaon, et surtout ne leur dites pas que ce sera un chapon coq (moins cher) , ces gens là sont si sensibles, et pleurent pour un rien.

    Ils se sentent tellement incompris.

    EulBCE.

     

    Keynes (Théorie générale) : L’économie comme « sous-produit de l’activité d’un casino »

    « Les spéculateurs sont inoffensifs aussi longtemps qu’ils ne sont qu’autant de bulles à la surface du flot régulier de l’esprit d’entreprise. La situation devient cependant sérieuse quand c’est l’esprit d’entreprise qui se transforme en une simple bulle à la surface d’un tourbillon spéculatif. Quand la fructification du capital d’une nation se transforme en sous-produit de l’activité d’un casino, le travail est rarement bien fait » (Keynes 1936 : 159)

    Source : http://www.pauljorion.com/blog/2014/12/22/keynes-leconomie-comme-sous-produit-de-lactivite-dun-casino/

     

    BUDGET DE L’ÉTAT : 280 milliards d’euros . CADEAUX AUX ENTREPRISES : 230 milliards d’euros !

     

    Une fois élu le président a oublié ses promesses de campagne «de guerre à la finance» pour ne cesser de faire des cadeaux au patronat et de s’en prendre aux salariés. Sa première mesure fut de limiter l’augmentation du SMIC afin de «préserver les entreprises». Puis, toujours au nom de la compétitivité des entreprises, le chef de l’État a annoncé le Pacte de responsabilité qui exonère les employeurs de plus de 30 milliards d’euros de cotisation sociale sans aucune contrepartie. Rappelons que les cotisations sociales, c’est une part des salaires non versée aux travailleurs, mise en commun pour répondre aux besoins collectifs de protection sociale. C’est ce que l’on appelle le «salaire socialisé».

     

    Pour le gouvernement, l’entreprise apparaît, dans un contexte de concurrence exacerbée pour les débouchés et les financements, comme une grande cause nationale, un enjeu décisif pour l’emploi qui doit faire consensus. Avec le Pacte de responsabilité, il s’agit rien moins ( selon le Président de la République ) que de construire un «nouveau compromis social». L’intérêt des employeurs et de leurs salariés seraient les mêmes!

     

    Avec un tel bilan, il n’est pas surprenant que le patronat ait applaudi le premier Ministre à l’Université d’été du Medef. Mais le patronat n’est jamais rassasié, il veut capter toujours plus de richesses créées par les salariés. Et, le ministre du travail F. Rebsamen est prêt à remettre en cause les seuils sociaux, ce qui donnera moins de droits aux salariés. Le code du travail va être allégé, son défaut : trop rigide au goût de l’employeur. Devant l’appétit sans borne du patronat quelques voix commence a se faire entendre timidement au sein du gouvernement, mais ce n’est pas les déclarations de principes condamnant les provocations du patronat qui vont changer quoi que ce soit.

     

    L’ensemble des cadeaux fait au patronat sous forme d’aides directes et de crédit d’impôt se monte annuellement maintenant à 230 milliards d’euros. Que fait le patronat de cette manne financière accordée sans aucun contrôle? Il délocalise, pour accroître ses profits dans les pays à bas salaires et dont les contraintes étatiques sont moindres. C’est l’une des causes de la désindustrialisation de la France, 700 000 emplois industriels ont disparu en 10 ans.

     

    Depuis le début du quinquennat de F. Hollande 180 000 emplois ont disparu. La production manufacturière a reculé en 2013 de 1% et est inférieure de 16% à celle de 2007 ! En 2013, il s’est fermé plus d’entreprises qu’il ne s’en est créé. Et malgré cela, les entreprises cotées en bourse affichent des résultats excellents. En 2000, les entreprises françaises versaient 42 milliards d’euros de dividendes, en 2012, cette somme est passée à 82 milliards. Les entreprises du CAC40, quant à elles, ont engrangé 48 milliards d’euros de profits en 2013. Ces profits alimentent les fortunes personnelles des actionnaires et des dirigeants d’entreprises.

     

    Les actionnaires des entreprises et leurs dirigeants ont placé leurs profits et leur fortune personnelle dans les paradis fiscaux afin de les faire fructifier. BNP Paribas, le Crédit agricole et la Société générale disposent de 361 filiales dans ces paradis fiscaux qui permettent aux entreprises et aux possédants d’échapper à l’impôt. Les avoirs ainsi dissimulés au fisc par les entreprises sont évalués à 400 milliards d’euros. Les particuliers auraient dissimulés 200 milliards d’euros. Ces 600 milliards d’euros (valeur estimée en 2009) représentent plus de 2 fois les recettes du budget de l’État et plus de 11 fois le produit de l’impôt sur le revenu.

     

    Pendant ce temps, la dépense de Recherche et Développement des entreprises stagne. Les entreprises préfèrent rémunérer les actionnaires au lieu de développer l’investissement. La diminution du nombre d’entreprises et d’emplois, c’est autant de richesses qui manquent à l’État pour financer les infrastructures, les services publics, la santé, l’enseignement, la recherche. Avec comme conséquence une diminution des rentrées fiscales qui conduit les gouvernements à emprunter sur les marchés financiers pour répondre aux besoins du pays. Là est la cause de la dette de l’État qui se monte à près de 2000 milliards d’euros soit 95% du PIB. Chaque année, l’État verse 47 milliards d’euros en intérêts de la dette. Face à cette dette, le gouvernement réduit les dépenses publiques au lieu de contraindre le capital à investir en France. Réduire les dépenses publiques, c’est rendre la vie encore plus difficile aux salariés, c’est rendre la société encore plus inhumaine.

     

    La Modernisation de l’action publique (MAP), copié-collé de la révision générale des politiques publiques (RGPP), n’ayant pas rempli les objectifs assignés par le gouvernement, celui-ci a programmé 50 milliards de nouvelles économies pour les trois prochaines années, soit une quinzaine par an jusqu’en 2017. Chaque Ministère doit identifier ses pistes d’économies. Le budget 2014 prévoyait une baisse de 3 milliards d’euros des dépenses de l’État, la loi de finance rectificative votée début juillet en a rajouté 4 milliards. Ces mesures vont concerner notamment les effectifs et les salaires. Elles vont amplifier la dégradation des services publics. Elles vont rendre la vie plus difficile en réduisant la consommation. Les inégalités ne cessent de s’accroître. L’augmentation de la pauvreté est continue depuis 2008. Elle ne touche pas que les chômeurs, mais de plus de plus de salariés en activité. Les conditions de travail se dégradent encore et toujours, un salarié sur dix est surexposé aux risques psychosociaux.

     

    Toute la société doit être restructurée en fonction de l’insatiable besoin de profit des entreprises. Au nom de la compétitivité des entreprises l’avenir est au chômage massif, à la précarité, aux sous rémunérations, à la dégradation des conditions de travail et de vie ! Il faut s’affranchir de la domination des grands groupes capitalistes sur la société. Pour cela, il faut que les banques et les établissements financiers français, qui participent à la dérégulation financière du capitalisme mondialisé, soient nationalisés. La banque centrale nationale devrait contrôler les mouvements de capitaux. L’État devrait aussi prendre le contrôle des entreprises françaises clefs. Cela faciliterait de plus la mise en œuvre d’un plan de relance de l’activité industrielle.

     

     

    Source : http://2ccr.wordpress.com/2014/12/09/budget-de-letat-280-milliards-deuros-cadeaux-aux-entreprises-230-milliards-deuros/

    3
    Mardi 23 Décembre 2014 à 19:28

    Pour les malheureux propriétaires de stock-options, il y a aussi cette option pour Noel :

    Lille : frite gratuite à Noël pour les SDF avec les Tontons friteurs à Lille (place Saint-Hubert). Ce n'est pas dans le rapport du gouvernement sur la performance.

    http://www.lavoixdunord.fr/region/lille-frite-gratuite-a-noel-pour-les-sdf-avec-les-ia11b49726n2567415

    4
    Mercredi 24 Décembre 2014 à 00:29

    Pour répondre à Français : il faut en effet affiner l'analyse car vous prenez le cas le plus défavorable pour votre pauvre détenteur de stock-options. Le régime est en effet de moins en moins favorable depuis septembre 2012.

    Mais vous oubliez (dans tous les cas) la déduction de 5% (10% pour les options offertes jusqu'au 30 juin 1993) qui est faite pour le calcul de l'impositions au moment de la souscription de l'option. Ainsi, si vous souscrivez 97 € un titre qui vaut en bourse (au moment où vous déclarez la souscription) 100 €, vous ne payez pas l'impôt. Et cette réduction à hauteur de 5 € (vous n'êtes imposé que si vous achetez en dessous de 95 €) est acquise ensuite, y compris au moment de la plus-value réalisée lors de la vente de l'option.

    Le calcul de cette plus-value de levée d'options, pour celles réalisées avant septembre 2012, bénéficiait de taux "préférentiels", selon les dates de levée des options (au moins 4 régimes) et le temps de détention des titres (si c'est au nominatif). Ainsi, si vous gardiez au moins 4 ans, ce délai vous permettait de bénéficier d'un taux de 30% sur les plus-values pour la fraction avant 152 500 € et d'un taux de 41% au delà de cette somme ; et si vous ajoutiez 2 années supplémentaires, le taux passait respectivement à 18 et 30%.

    Il faut dans tous les cas payer en outre les prélèvements sociaux (15,5%) ; ce qui est bien le moins, puisque les stock-options sont du salaire, et que le pauvre smicard n'y échappe pas !!! Ainsi, si le SMIC brut était de 1 445,38 € au 1/1/2014, sa valeur nette était de 1 133,18 €uros.

    Depuis 2013, la levée d'option est assimilée à un salaire et est imposée comme telle. Tous les éléments ci-dessus ont disparu (sauf le 95%).

    Ensuite, lorsque vous vendez les stock-options, la fiscalité est celle des plus-values sur les valeurs mobilières (qui était favorable jusqu'en 2012, puisque le taux était de 24%). Depuis septembre 2013, elle est imposée au barème de l'impôt sur le revenu ; dont le taux maximum est de 45% pour les sommes supérieures à 151 200 € imposable par part. Bien évidemment, le calcul de l'impôt tient compte des abattements prévus selon la durée de détention (ici, la date de levée de l'option, et la date de la vente).

    Donc, cher Français, votre calcul est à peu près juste, si vous considérez que la levée de l'option et la date de vente ne bénéficient d'aucun abattement pour durée de détention ; et bien évidemment, si vous considérez que votre interlocuteur est particulièrement riche (ce qui est le cas, puisqu'il faudrait de nombreuses parts pour échapper à l'imposition de 45%). Vous vous placez donc dans la situation la plus "défavorable" pour celui qui détient les stock-options.

    Mais tout ceci n'est que détail. Car ce qui est bien en question, c'est le supplément de salaire (même amputé par l'impôt) obtenu par les stock-options. Alors que les dirigeants mégotent sur les augmentations de salaires. C'est aussi le pouvoir supplémentaire que ces stock-options procurent, lorsqu'elles sont attribuées à des dirigeants d'entreprises dont ils sont actionnaires, et qu'ils gardent pour augmenter leur taux de participation (voir le cas Bébéar chez Axa, Arnault chez LVMH ou Dior etc ...) dans l'entreprise.

    Quant aux mirifiques impôts perçus par l'Etat, je vous renvoie aux divers articles de ce blog sur l'imposition réelle des actionnaires, bénéficiaires ou non des stock-options. Ainsi qu'aux réponses 2 et 3 ci-dessus.

    Enfin, je vous renvoie également aux articles 150 et 151 de ce blog.

    B. Boussemart

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