• Article 162. Comment un journal comme "Le Monde" et la "journaliste" Tonnelier relayent les poubelles de Gobin

    Bonsoir

    "Le Monde" daté du 13 février offre une pleine page signée d'une "journaliste" Audrey Tonnelier, faisant état de la publication ce jour du "livre" de Gobin sur "La face cachée de l'empire Mulliez". Affligeant.

    Probable qu'Audrey Tonnelier soit passée par l'EFE, société effectivement détenue à 50,1% par Creadev, mais pour 27 218 K€ (l'ensemble des investissements dans Creadev n'est pas de 400 M€, mais de 248 M€ en valeur nette et de 274 M€ en valeur brute) ; première règle de l'école de journalisme : vérifier les informations qu'on vous donne. EFE n'est que l'une des nombreuses activités de formation de la société Abilways.

    Reprendre sans la moindre discussion que la famille Mulliez détient un groupe au sein duquel "les frontières entre les affaires de famille et les affaires tout court est très ténue" est soit une formule qui ne veut rien dire (au mieux), soit une bêtise monumentale, lorsqu'ensuite on compare avec les Arnault et les Pinault. D'une part, le groupe Arnault n'a plus publié aucune compte depuis 5 ans (alors que la famille Mulliez a publié les données sociales sur les sociétés faîtières entre 2005 et 2013 suite à une action introduite personnellement auprès du Président du Tribunal de Commerce de Lille Métropole - l'affaire est d'ailleurs en cours, car certaines données n'ont pas encore été publiées par la famille Mulliez) et qu'il en va de même pour le groupe Pinault depuis 2 ans ; d'autre part, les affaires familiales des familles Arnault et Pinault ont des liens encore moins ténus entre les familles et le monde des affaires : quid par exemple des "fondations" artistiques (avec des passe-droits accordés par le pouvoir en place pour Arnault) et les groupes LVMH (et non pas Arnault) et Financière Pinault ? Il aurait par exemple été intéressant, Madame la "journaliste" de prendre des références dans mon ouvrage "Les grandes fortunes ... - Editions Estaimpuis" en pages 16 et 17. Là, vous aviez de l'information. Et pas du people !!!

    Sur l'évaluation de la surface économique [estimée à 80 milliards d'euros, l'équivalent du chiffre d'affaires de Carrefour], deux remarques : avez-vous demandé, Mme la "Journaliste", la source de cette valeur (et comment est-elle calculée ?) ; et ensuite, vous ignorez le chiffre d'affaires réel de Carrefour, qui n'est pas de 80 milliards d'euros, mais de 74 888 M€ (exercice 2013 ; rapport d'activité en page 4 du document de référence publié par le groupe et visé par l'Autorité des Marchés Financiers), chiffre d'affaires qui va encore baisser en 2014, alors que le chiffre d'affaires va augmenter nettement pour le groupe Mulliez, et non pas sur la valeur que vous indiquez sur une source douteuse, non justifiée ... Y a t-il encore une déontologie, dans le journalisme ?

    Sur la non existence du groupe Mulliez, vous me permettrez de renvoyer à mon ouvrage sur le "Groupe Mulliez . Pour en finir avec le conte familial". Gobin "présenté comme le pourfendeur" de la famille Mulliez, reprend les arguments du groupe, sans discuter.

    Sur "la valorisation des actifs contrôlés par l'AFM a progressé de 85% sur les dix dernières années" : là encore, aucun chiffre ne justifie un tel propos. Mme la "journaliste", avez-vous le moindre sens critique ? Quelle est la valeur de départ ? Quelles sociétés ? Quelle valeur d'arrivée ? Et la progression donne t-elle bien 85%. Sur toutes ces données, Gobin est totalement incapable de fournir le moindre début d'un commencement de preuve ... C'est du journalisme de caniveau. Pour une évaluation fiable et argumentée, voir notre article 154 de ce blog.

    Sur les "cinq sociétés en commandite par actions (qui) font l'interface entre les sociétés civiles des associés et les holdings spécialisés par enseigne". Primo : il n'y a pas 5 SCA, mais 3 SCA, une société civile et une société néerlandaise. Vous avez là encore tout faux !!! Ensuite, l'interface ne va pas vers les holdings par enseigne, mais vers des surholdings, puis des holdings spécifiques, puis enfin aux holdings qui contrôlent les divers holdings des enseignes.

    De quoi parle t-on au niveau du "Family office". C'est une bête bien étrange. Quel est son nom, sa fonction, ses moyens etc ...

    Là encore, du baratin digne du journalisme de caniveau.

    Enfin, Greenland est une petite structure belge (petite à l'échelle des fonds Mulliez), qui sert à faire oublier la société Kachgar, qui gère plus de 430 M€ de participations financières de toutes sortes, dont la plus importante est au ... Luxembourg !!!

    Mme la "journaliste", avant d'écrire et de publier n'importe quoi, il est utile de se renseigner sur le sujet étudié.

    Je ne vous salue pas

    B. Boussemart

     


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :