• Article 261 - Besnier et la culture de l'opacité - l'affaire Lactalis

    Bonjour

    Comme promis, quelques éléments d'informations sur le groupe Besnier SA (BSA). Pour s'y retrouver, voir ci-dessous l'organigramme du groupe publié lors de l'émission d'Elise Lucet sur France 2, organigramme qui n'a pas été contesté par la famille.

    Télécharger « Organigramme Besnier.pdf »

    BSA se décompose en trois grandes composantes : la partie "Groupe Lactalis", société française contrôlée à 100% par BSA et sa filiale à 100% Galac ; la partie internationale de Lactalis, via BSA International en Belgique, contrôlée à 100% par "Groupe Lactalis" et Galac ; et enfin la composante "Parmalat", groupe italien contrôlé à un peu plus de 89% (le % a augmenté par rapport à l'organigramme, suite à l'OPA lancée par la famille Besnier pour racheter tous les titres ; OPA qui a échoué), via la société "Sofil", contrôlée également à 100% par "Groupe Lactalis" et Galac. L'ensemble du groupe BSA pèse 17,3 Mds d'euros, seul chiffre publié sur le site "2016".

    Jusqu'à présent, seuls les comptes de Parmalat étaient disponibles (données sociales et consolidées), le groupe n'ayant pas le choix puisque cette société est cotée. En revanche, il ne publiait que quelques informations en Belgique (les comptes sociaux de BSA International). Mais ni Sofil, ni Galac, ni "Groupe Lactalis" et bien évidemment encore moins BSA ne publiaient de comptes (ni les comptes sociaux, ni les comptes consolidés) malgré les obligations légales que sont censés faire respecter les présidents des Tribunaux de commerce et les procureurs de la République. Mais manifestement, la famille Besnier est au dessus de ces contingences !

    Elle va devoir pourtant s'y plier, car l'affaire de la "salmonelle", cachée au public pendant plusieurs mois, procède de ce même culte du secret (selon le Canard Enchainé, Lactalis avait gardé "confidentiel"  en août 2017 le rapport mentionnant la contamination) ; avec un préfet de la Mayenne qui a préféré - selon ses propres dires - rendre public l'arrêté de fermeture partielle du site de Craon en le publiant au ... Recueil des Actes Administratifs !!! Vous connaissez ce bidule ? Et ceci le 29 décembre, Lactalis ayant été notifié le 9 décembre. En allant sur le site dédié au RAA, rien sur Lactalis !!! Bizarre. En tout état de cause, il pourrait y avoir des suites judiciaires, avec des pénalités à la clé, et des indemnités à verser à d'éventuelles parties civiles. D'où l'intérêt de connaître la situation financière réelle d'un tel groupe, qui s'était fortement endetté lors du rachat de Parmalat. Voir France 2, l'émission d'Elise Lucet.

    Peut-être un lien de cause à effet : le groupe vient de publier pour la première fois en Belgique les comptes consolidés de BSA International. Cette composante réalisait en 2016 (en M€) 4 899 de chiffre d'affaires, réalisait (part du groupe) 133 de bénéfice net et disposait de 3 004 de capitaux propres.

    Il faut ajouter à ces capitaux propres les capitaux propres du groupe Parmalat, 3 329 M€ en 2016, pour un chiffre d'affaires de 6 530 M€ et un bénéfice net de 79 M€.

    Par ailleurs, l'endettement financier net des deux composantes est faible (135 M€) relativement au cumul des fonds propres.

    Mais la question se pose pour Sofil (qui a participé au rachat de Parmalat), pour "Groupe Lactalis" et pour BSA évidemment. Les seules données fiables seraient les données consolidées de BSA, mais comme pour la salmonelle, sortez, il n'y a rien à voir !!!

    Notre président s'était fait le chantre de la transparence financière des groupes, lorsqu'il était ministre. Tout cela est resté lettre morte, les multinationales sont au dessus des lois ... puisque personne ne trouve à y redire.

    Bons comptes ; bonnes salmonelles !!!

    B. Boussemart


  • Commentaires

    1
    Jeudi 11 Janvier 2018 à 14:49

    Y SONT GONFLES DANS LA GRANDE DISTRIBUTION !

    Pourquoi ces produits n’ont ils pas été retirés des rayons ?
    La gestion humaine n’a pas suivi ! Dixit cet article du Figaro :  http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2018/01/11/20002-20180111ARTFIG00132-lactalis-comment-se-deroule-la-procedure-de-rappel.php

    « Tous les distributeurs ont pointé du doigt une erreur humaine dans la procédure de vérification des lots et de retraits en rayon. «Cela requiert un travail méticuleux de repérage en magasin. Mais la gestion humaine n'a pas suivi», a concédé Michel-Edouard Leclerc. La procédure très fastidieuse aurait selon eux été rendue plus compliquée par les trois rappels successifs de Lactalis. Leclerc a dénoncé «une sursaturation d'informations» pour les équipes en plein rush de Noël. »

    Mais comment les humains pourraient ils suivre les ordres donnés par les robots ?

    L’information, l’ordre de retrait doit arriver au personnel gérant ces rayons. Elle ne semble pas l’avoir fait.
    Normal, en Magasin, c’est la valse permanente du personnel.
    Toi, aujourd'hui, tu t’occupes pas du rayon chaussures de sports, mais du rayon pâtes.
    C’est ça l’Agilité dans les magasins.
    Sans compter la priorité absolue des opérations commerciales de fin d’année, en quelques jours se joue le chiffre annuel, les primes, et les emplois.

    Comment joindre le vrai responsable du rayon ?
    Sachant que les absent(e)s ne sont pas remplacé(e)s.
    Sachant que les salarié(e)s valsent entre les différents rayons des magasins.
    A tous les niveaux !
    Même pour la haute hiérarchie des magasin qui est aussi censée recevoir, consulter ces ordres de retrait.

    Un souvenir ému, de cette Secrétaire du Directeur général d’Auchan France se plaignant que 15 Directeurs de Magasins avaient changé de fonction, de magasin durant ses vacances, et que personne n’avait été prévenu.
    Donc, ces Directeurs ne recevaient pas les informations nécessaires.
    QUINZE ! C’était il y a 3 ans, à Auchan, et ailleurs ce doit être la même chose.

    Il va sans dire que ce retrait s’est fait en 3 fois, car il y a eut 3 rappels.
    Beaucoup ont du penser avoir reçu 3 fois le même ordre de retrait.

    Tout cela pour dire, que le retrait de produits en magasin ne va pas s’améliorer.

    Les robots, les ordinateurs donnent les ordres, parfois sous impulsion humaine.
    Mais ça peut pas suivre.

    Les robots ça détruit les humains, leur santé, voir les conditions de travail en entrepôt avec la préparation des commandes en voice picking.
    ça détruit aussi les client(e)s

    André

    Post Scriptum : Tout cela ne doit faire oublier la responsabilité de lactalis et de l'organisation mise en place par la direction.

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