• Article 31. Valauchan, Valothlon, Valadeo, Valkia, Soparno, ... et les retraites

    Désolé pour le retard de publication de cet article. Vous pouvez le télécharger à l'adresse ci-dessous.
    Trois éléments principaux à retenir :
    - le taux de Valauchan est un "taux" politique, destiné à maintenir la "paix sociale" ;
    - le partage "intéressement/participation/valorisation du FCP" est un leurre pour les salariés ; ceux qui gagnent le plus sont les actionnaires, et les salariés privilégiés, notamment via les stock-options ;
    - les mécanismes "intéressement/participation" ont des effets pervers à court terme (la carotte pour faire travailler de plus en plus les salariés avec des salaires de base très faibles) et à long terme (c'est sur le salaire brut que se calcule la future retraite, hors intéressement et participation). En outre, ceci permet au groupe Mulliez d'échapper au versement de cotisations sociales : manque à gagner pour la France en 2008 : plus de 200 millions d'euros. Et on parle de déficit du régime des retraites !! Qui creuse ce déficit si ce ne sont ces mécanismes, et les multiples aides permettant d'évacuer une partie des cotisations sociales, notamment sur les bas salaires ? Démonstration complète dans le lien ci-dessous.

    Télécharger « mod_article1184734_1.pdf »


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  • Commentaires

    1
    retmin
    Dimanche 25 Avril 2010 à 18:41
    C'est quoi votre problème??
    2
    benoitb Profil de benoitb
    Lundi 26 Avril 2010 à 08:31
    Et le vôtre ? Le débat ne fait pas partie de la démocratie ? J'essaie de répondre à vos interrogations ... Vous avez le droit de n'être pas d'accord. J'ai le droit de ne pas être d'accord. Vous répondez sur le fond. Et je fais de même. Et inversement s'il ne s'agit que de forme.
    3
    retmin
    Lundi 26 Avril 2010 à 10:01

    Je suis d'accord pour le principe du débat.
    Ce que je ne comprends pas c'est ce qui transparait de vos écrits, une certaine haine. On a l'impression que vous en voulez personellement à la famille Mulliez. Ce ne sont pas saints, mais il me semble que le capitalisme qu'ils défendent est plus bénéfique à la société à ses employés que la finance de marché.

    D'où mon interrogation.

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    4
    benoitb Profil de benoitb
    Lundi 26 Avril 2010 à 11:12
    Donc pour contribuer au débat.
    Faire une critique fondée (je ne me contente pas de dire que le groupe Mulliez, ce sont des "méchants") ne participe pas de la "haine" ; pas davantage que "l'amour du client" clamé à longueur d'interview par M. Gérard Mulliez participe de "l'amour". Belle dialectique, non ?
    Il me semble que je prouve que le groupe Mulliez, malgré toutes ses déclarations, fonctionne exactement comme les autres groupes de la grande distribution. Et que le reste n'est que "discours" ou idéologie. Au choix.
    D'ailleurs, certaines de leurs sociétés participent (qu'elles le veuillent ou non) à la finance de marché, notamment lorsqu'elles doivent gérer toutes une série d'excédents de trésorerie. Si vous voulez dire qu'elles ne sont pas des "hedge funds" ou des "private equity" c'est assez clair.
    Par contre, le groupe Mulliez a participé et participe de façon majeure au nivellement par le bas de nos sociétés, au prétexte d'une "concurrence" dont il est le principal bénéficiaire. Car le groupe Mulliez peut très bien verser de meilleurs salaires et transférer l'intéressement et la participation vers les salaires ; il n'y a aucune menace de délocalisation des magasins, que je sache. Il en va de même pour les licenciements sans motif économique pratiqués chez Xanaka, Pimkie ou Surcouf (voir les articles consacrés aux grèves) ; et Surcouf, avant son rachat, avait été déjà bien "dégraissé". C'est donc bien une question d'accumulation de "fric" (c'est M. Gérard Mulliez qui parle comme cela, je n'ai fait que le reprendre) ; et de conquête sans fin de marchés, en France et partout dans le monde. N'oubliez jamais : la grande distribution a détruit de très nombreux emplois depuis sa création (voir la démonstration dans mon ouvrage pages 136-137) ; elle n'a pas fait qu'en créer (et le bilan final ne lui est pas favorable). Et elle en détruit actuellement (caisses automatiques ...).
    Plus fondamentalement, le capitalisme est a-moral ; mettre de l'éthique ou tout autre chose derrière le fonctionnement du capitalisme, c'est de l'idéologie pure et simple (même si c'est à la mode). Car la morale n'a rien à voir avec le capitalisme ; ce qui compte toujours en dernier ressort - et chaque capitaliste individuel le sait bien, s'il ne veut pas disparaître - c'est de continuer à faire des profits, sans fin.
    Après, on peut "habiller" sa justification de multiples façons. Pourquoi pas "l'amour du client" ... pour vendre des salades !
    5
    retmin
    Lundi 26 Avril 2010 à 12:35
    Il me semble que votre discours lui aussi est idéologique.
    Je ne vois pas en quoi le capitalisme serait forcément amoral.
    De plus, vous parlez de licenciement sans motif économique chez Surcouf alors même que vous dites qu'elle a perdu 10m€ par an depuis près de 10 ans.

    N'y a t'il pas contradiction?
    6
    Pierre2
    Lundi 26 Avril 2010 à 15:52
    Bonjour, j'ai lu avec attention votre dernier article qui m'as permis de renforcer mes convictions personnelles sur certains points précis.

    Cependant j'ai encore une question trés simple à poser mais à laquelle il n'est peut être pas aisée de répondre.
     Au vue de la "cotation" actuelle d'une part "Valauchan", la valorisation du groupe Auchan (bien que sujette à interprétation et à des considérations "politiques" pour stimuler l'affectio societatis par exemple) vous semble t'elle cohérente avec la valorisation de société comparable comme par exemple le groupe Carrefour ou Casino Guichard?
    Ou au contraire, comme je l'entend parfois ici ou là, le groupe Auchan est-il sciemment sous valorisé ?
    Cordialement, Pierre.
    7
    benoitb Profil de benoitb
    Lundi 26 Avril 2010 à 16:23
    Tout d'abord, réponse assez simple à Retmin, en deux points :
    - j'ai indiqué que le capitalisme est a-moral, et non pas immoral, ou moral. Lui ajouter de l'amour, ou de l'éthique, participe de l'idéologie, qui n'a rien à voir avec les mécanismes du capitalisme, qui sont extrêmement simples : faire de l'argent avec de l'argent.
    - je ne prétends pas avoir un discours scientifique. J'ai déjà même indiqué dans plusieurs travaux ou articles qu'il n'y avait pas de sciences économiques. Mais de l'économie politique, c'est à dire une "science" humaine, soumise à de nombreuses influences, points de vue, idéologies, etc. Voir les derniers discours du prix Nobel d'économie Stiglitz sur "Le triomphe de la cupidité". Ou encore Galbraith dans son "économie hétérodoxe".
    En revanche, j'essaie d'avoir de la rigueur dans mes raisonnements, et donner les éléments qui permettent à chacun de se faire sa propre opinion, notamment à travers des informations chiffrées et vérifiées.
    Par exemple, sur Surcouf. Le fait qu'il ait perdu de l'argent sur 10 ans ne signifie aucunement qu'il en perd actuellement ; surtout après les derniers licenciements pratiqués par le groupe Pinault, avant la reprise Mulliez (mais comme les comptes ne sont pas publiés, nous parlons sans savoir ; dès qu'ils le seront, je ferai peut-être un "mea-culpa" si je me suis trompé). A suivre ...
    Vous avouerez que de ce point de vue, le groupe Mulliez fait preuve d'une opacité particulière. Si ce groupe est un "bienfaiteur" de l'humanité, qu'il le prouve .. d'abord en publiant de manière claire les données (pourquoi par exemple aucune information sur la rémunération des dirigeants ?), puis par des actes (exemple, en versant des salaires décents pour que ses salariés puissent vivre normalement).
    J'ajoute (voir mes divers commentaires) que tout est clair sur ma démarche. Et je vais bientôt pouvoir vous montrer que le groupe Mulliez n'est pas le seul concerné. Mon prochain livre sort bientôt, sur "les grandes fortunes, les banquiers et les politiciens - la collusion des pouvoirs face à la crise". La démonstration sera faite que ce sont toujours les mêmes qui paient (les pauvres) et que les riches (avec leurs appuis multiples) en veulent toujours plus (quand je vous disais que l'accumulation ... pour l'accumulation).
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