• Article 74. De qui est cette citation ? Pour ceux qui nous gavent de règle d'or, de serrage de ceinture ...

    "L'accumulation du capital de la dette publique ne signifie rien d'autre ... que le développement d'une classe de créanciers de l'Etat, qui sont autorisés à prélever pour eux certaines sommes sur le montant des impôts (les fonds publics ne sont rien d'autre que du capital imaginaire, qui représente la partie du revenu annuel, affecté à payer la dette. Un capital équivalent a été dissipé ; c'est lui qui sert de dénominateur commun à l'emprunt, mais ce n'est pas lui que le fonds public représente, car ce capital n'existe nulle part...). Dans ces faits qui montrent que même une accumulation de dettes arrive à passer pour accumulation de capital, on mesure à quel degré de perfection atteint la dénaturation des choses qui se produit dans le système du crédit. Ces créances établies pour le capital prêté à l'origine et dépensé depuis longtemps, ces duplicatas de papiers, image d'un capital détruit, font pour leurs possesseurs office de capital, dans la mesure où ce sont des marchandises vendables et qui peuvent donc être reconverties en capital.

    Les titres sur des sociétés ... sont ... sans doute des titres sur du capital réel. Mais ils ne permettent pas de disposer de celui-ci. Il ne peut être retiré. Les titres établissent seulement des droits sur une fraction (des profits) qu'il va s'approprier. Mais ces titres se transforment eux aussi en duplicata du capital réel, en chiffons de papier, comme si un certificat de chargement pouvait avoir une valeur à côté du chargement, en même temps que lui. Ils se transforment en représentants nominaux de capitaux qui n'existent pas. Car le capital réel existe à côté d'eux, et ne change absolument pas de mains, si ces duplicatas passent d'une main dans une autre. Ils se métamorphosent en formes du capital productif d'intérêt, non seulement parce qu'ils assurent certaines recettes, mais aussi parce qu'en les vendant on peut obtenir qu'ils soient remboursés en valeurs-capital. ... En tant que duplicata, négociables eux-mêmes comme marchandises et circulant donc comme valeur-capital, leur valeur est fictive : elle peut augmenter ou diminuer tout à fait indépendamment du mouvement de valeur du capital réel, sur lesquels leurs détenteurs ont un droit. Leur valeur, c'est à dire leur cotation en bourse, a nécessairement tendance à augmenter avec la baisse du taux de l'intérêt, dans la mesure où celle-ci est une conséquence toute simple de la chute ... du taux de profit ... Gains et pertes par suite des fluctuations de prix de ces titres, ainsi que leur centralisation entre les mains (de quelques-uns), seront ... de plus en plus le résultat de la spéculation, qui apparaît au lieu et place du travail comme mode originel d'acquérir du capital ... Cette espèce de richesse financière imaginaire ne constitue pas seulement une partie fort importante de la fortune des particuliers ; c'est aussi ... une portion notable du capital du banquier".

    De qui est cette citation (vous la trouverez en intégralité dans mon prochain ouvrage), qui est particulièrement d'actualité ?

    Ce n'est pas un jeu concours ... Simplement une manière d'interroger tout un chacun sur ce qui est connu depuis fort longtemps par les économistes sérieux qui ont analysé le système capitaliste et ses errements.

    B. Boussemart


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