• Article reçu ce jour

    CARNET MONDAIN - Talons aiguilles boueux ce Samedi à Estaimpuis
    par Marie Astrid 
    Néchin, Estaimpuis, des entités où il ne semble rien se passer derrière les clôtures et les portes fermées, mais pourtant. . . . . 
    Je vous fais copie d'un mail de ….. ( appelons la Marie Astrid ) à propos d'une petite réunion de famille dans la plus stricte intimité.
    Quoi de mieux que le Blog d'Estaimpuis afin de partager les bons moments de la vie, la vraie, à Estaimpuis avec les lecteurs de ce blog.
    Coucou mon Radis Croquette chéri !
    Je vais tout te raconter, enfin presque, tu me connais, je sais rester discrète.
    Ce Samedi 25 Septembre c'était effervescence & évanescence à Néchin.
    Temps maussade et  pluie n'ont pas réussi à gâcher un si beau mariage chic et choc.
    Toute la famille s'était donné rendez vous rue des Saules, afin de fêter l'événement.
    Comme d'hab, pas une faute de goût, comme  tu pourras le lire dans Juliette & Victor le mois prochain.
    L'idée de transporter les invités qui se garaient dans les champs en voiture de golf jusqu'à la grange était persube, mais pourquoi  une seule voiture ? 
    On était tout de même trois cents !
    La famille, c'est la famille, et elle a des principes, c'est principes principes les papys tu sais.
    Mes talons  aiguilles y sont restés …….passons, ce sera l'occasion d'aller se racheter des louboutins sans que pépé gérard fasse la gueule. 
    Mariage pluvieux, mariage boueux à Estaimpuis.
    Jean Gab a failli nous mettre dix fois dans le fossé, vu les routes, mais là aussi passons délicatement, il est si susceptible Jean Gab.
    Projecteurs dans les champs afin de trouver l'entrée de la guinguette, les beaux gars d'Atlantis Prévention hummmm Ils étaient là.
    Oui, je sais, toujours Public Adress Events, Restauration Nouvelle, mais c'est comme chez soi, c'est plus intime.
    Pour décorer, toujours des radis, des salades, des fleurs, des lapins, il y en a qui ont de ces maniiiiiies !
    Faut bien faire plaisir à gégé.
    Il y avait le reste, on attendait les femmes panthères pour faire la paire, comme à Cannes, mais sans les paparazzis surtout.
    Radis le-me-le répétait Jean Gab toutes les cinq minutes, radis le-me-le que l'argent y fait nen le bonheur, oui, Jean Gab il parle comme ça depuis qu'il a vu son grand mononc à la télé.
    Bon…La bonne idée ,il est génial tonton sais tu ( je l'adore sur tranche ) c'était d'inviter les gens du pays, bien sûr pas en même temps que nous ,juste histoire qu'ils n'aillent pas penser qu'on les snobe. C'est bon pour notre image en tant que fransquillons, ils te le diront les voisins qu'on est pas des fiers culs.
    On ne sait jamais le petit peuple ça se révolte parfois ,faut jouer fin avec lui, leur Bourgmestre, Daniel leur a pas trop annoncé le montant des intérêts notionnels qu'ils nous payeront cette année pour la Famille. 
    La soirée s'est terminée par la fête des papys ( ils rigolaient bien . . . ) et la fuite des mariés dans les champs de pommes de terre, avec LA voiture de golf.
    Moi, la campagne, comme je te l'ai déjà dit, ça commence à me gonfler, tous ces mariages sous la pluie à la nuit tombée.
    Notre mariage à nous, ce sera au château de la Rocq, en plein jour, et au dessert marcollnis pour tous !
    Depuis le temps qu'on est domicilié en Belgique, c'est bien notre droit, et les agapes, ce sera au soleil. 
    Ras le bonbon des voyages au bout de la nuit avec la famille, on est pas des Pimkies !
    . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 
    Ta Marie Astrid C . . . . . .  
    Néchin, Estaimpuis, il n'y a pas que des chiffres, des bilans, des montages financiers, des boites aux lettres, des émigrés fiscaux et autres boucliers, il y a aussi des histoires d'amour toutes simples . . . 
    Contribution dont je n'ai pas voulu priver les lecteurs fidèles du site.
     
    Radis Croquette.

  • Commentaires

    1
    Mardi 28 Septembre 2010 à 21:51

    Intéressant ce mini reportage !
    A quand un documentaire de Pierre Carles sur le mariage dans la Famille Mulliez et Consorts, ou sur la vie monacale des immigrés économiques français à Néchin Estampuis, terrés dans leurs propriétés, comme s'ils vivaient en clandestinité.
    Tiens, en ce moment, il semble que des services financiers du groupe soient transférés d'Auchan International ( Croix ) vers le zoning de Tournai Ouest à Marquain, les bâtiments tout neufs de la rue de la terre à brique.
    Pour les amateurs de sculpture animalière, un superbe oiseau métallique surplombe les bureaux.
    Le nouveau sigle Auchan ? 
    ( Un aspect aussi mortifére que les bâtiments de cette zone ).

    A quand un article sur ce déménagement financier Monsieur Boussemart ?

    2
    inman
    Jeudi 7 Octobre 2010 à 14:46

    Bonjour,

    Expliquez moi, quelqun de la famille Mulliez vous a vraiment envoyé un message aussi stupide??

    3
    B.Boussemart
    Jeudi 7 Octobre 2010 à 14:58

    Il s'agit bien évidemment de quelqu'un de bien informé, qui est peut-être de la famille ... Et le message est à lire au 2ème degré.


    B. Boussemart

    • Nom / Pseudo :

      E-mail (facultatif) :

      Site Web (facultatif) :

      Commentaire :


    4
    inman
    Jeudi 7 Octobre 2010 à 17:25

    J'avais compris le 2ème degré.
    Cela n'enlève pas au ridicule

    5
    maty
    Dimanche 10 Octobre 2010 à 11:32

    que veut elle dire comme les pimkies!!!!!!!!!!!! nous on mets pas des pompes a 1000 euros!!!!!

    6
    Jack54
    Lundi 11 Octobre 2010 à 10:30

    Si les redacteurs etaient bien informés, ils sauraient qu'il ne s'agissait pas d'un mariage Mulliez et que "tonton Gégé" n'était pas de la partie.
    Avant d'écrire des aneries sur cette famille que nous pouvons remercier de faire vivre pres de 300 000 personnes dans le monde, il serait preférable de citer des informations réelles, pas des conneries.

    7
    B.Boussemart
    Lundi 11 Octobre 2010 à 14:30

    Bonjour


    A Jack54 ; si je sais encore lire, il n'est nullement question de la présence de Gérard Mulliez dans l'article, mais des "tontons". Et il y en a de très nombreux dans la famille, qui fait vivre comme vous le dites (qui exploite le travail, ce serait mieux) 300 000 personnes dans le monde.


    J'espère que Jack54 pourra nous apporter ses lumières personnelles sur ce mariage. Nous les publierons bien volontiers.


    Quant à Maty, il s'agissait bien évidemment de la boue, et pas des pompes à 1 000 euros ; un mois de SMIC à temps partiel ne permettrait même pas de se payer les pompes en question.


    B. Boussemart

    8
    Anti lèche-cul
    Lundi 11 Octobre 2010 à 18:11

    A Jack54
    Je ne sais rien de cette histoire de mariage et je m'en fous.
    Par contre je pense que les Mulliez peuvent remercier les "300 000 personnes dans le monde" qui travaillent à leur enrichissement. Ces travailleurs font donc beaucoup plus que seulement faire vivre cette famille de nantis.

    Salut

    9
    Jack54
    Mardi 12 Octobre 2010 à 12:00

    Je reviens sur ce que j'ai écris.


    Concernant le mariage, non comment et pas de tontons à l'horizon, donc stop aux conneries.


    Concernant la famille que vous critiquez sans pouvoir faire mieux.


    La France est un pays de libre entreprise et tout le monde est autorisé à créer ou développer une activité profesionnelle.


    Si vous vous sentez l'ame d'un entrepreneur modèle, qui arrive à faire face au système fiscal Français qui nivelle toute la population par le bas, allez y, lancez vous, on vous attend.



    Je vous rappelle par ailleurs que de nombreux poste clefs des entreprises du groupe Mulliez sont occupés par des personnes qui ont commencé aux postes les plus simples comme vendeur.


    L'ascenseur social fonctionne donc et, sans louer toutes les methodes de la famille en terme de décisons entrepreuneriales, j'estime déplacé de critiquer de la sorte.


    Sans compter qu'une grande partie de l'argent gagné sert à créer de nouvelles entreprises et donc de l'emploi.


    Alors stop aux commentaires gauchistes et le travail des salariés ne sert pas qu'à enrichir le capital, sinon je vous conseille de partir  pour Cuba avec Olivier Besancenot.


    Bonne journée


    J54

    10
    benoitb Profil de benoitb
    Mardi 12 Octobre 2010 à 19:38

    Pour répondre à Jack54


    Vous êtes bien le seul à croire que le système fiscal français nivelle tout vers le bas. Quid du bouclier fiscal qui protège les grandes fortunes ? Quid des inégalités de revenus qui n'ont jamais été aussi importantes depuis 40 ans ? Un Mulliez qui paie son croissant paie la même TVA qu'un français quelconque. Sauf que leur revenu n'est pas le même. La TVA représente combien, très cher Jack 54, dans les ressources fiscales de la France ?


    L'idée de l'ascenceur social (et du mérite) est un leurre de plus en plus évident. Il suffit de voir dans le grandes fortunes qui prend la suite de la direction des entreprises. Voir mon prochain bouquin (je ne vous demande pas de l'acheter ; essayer de l'emprunter à un salarié qui l'aura payé!). Idem pour la nomemklatura des cabinets ministériels, des femmes de ministres ... Même dans la famille Mulliez, les postes de direction ne sont plus tenus par des gens venant de la "base" ! Regardez qui est aux commandes des entreprises du groupe !


    Sur l'argent gagné qui sert à créer de l'emploi. Je vous renvoie à mon premier ouvrage sur la richesse des Mulliez, où je démontre sans ambiguïté (statistiques de l'INSEE à l'appui, mais il doit s'agir de dangereux révolutionnaires à renvoyer à Cuba) que la grande distribution a détruit plus d'emplois qu'elle n'en a créé depuis les 50 dernières années ; et que le phénomène s'accentue depuis les 5 dernières années (voir les caisses automatiques, dans le blog les licenciements chez Pimkie, Kiabi etc ..). En outre, l'argent gagné est investi de plus en plus à l'étranger, et ne sert absolument plus à créer des emplois en France (il suffit de regarder la répartition du chiffre d'affaires entre la France et l'Etranger). Ce qui intéresse la famille, c'est l'argent ; et l'argent n'a aucune patrie.


    Quant à l'argument de Cuba, je vous le laisse bien volontiers. Il ne vous reste pour me répondre que "le couteau entre les dents pour éventrer les enfants !!!".


    B. Boussemart

    11
    Radis Croquette
    Mardi 12 Octobre 2010 à 19:54

    Mes excuses Maty.
    Je faisais allusion au livre de Louis Ferdinand Céline "Voyage au bout de la nuit", ce voyage dans l'absurdité du monde.
    Notre monde ( à nous ) est celui du réel, où ceux qui créent la richesse pour quelques uns sont journellement niés, exploités, ravalés à moins que rien, par leurs employeurs, et par des politiques aux ordres de ces derniers. Quand l'hiver, je vois un gars dans la réserve magasin étiqueter une palette de biscuits, paquet par paquet,  dans la pénombre, à même le sol, étiquette par étiquette ( les étiquettes viennent d'un rouleau, il faut les prendre une par une ), je me dis que nous voyageons vers le bout de la nuit.

    Notre monde à nous, celui de la réalité est continuellement nié.
    Il suffit de regarder les images des médias, leurs mots péjoratifs quand ils parlent de nous, les faits divers qu'ils choisissent de nous montrer afin que l'on ne puisse que regarder des images dégradantes de la classe sociale à laquelle nous appartenons.

    Quand nous voulons prendre la parole, ils disent que les français grognent.
    Quand on prouve qu'un journaliste trafique ses reportage afin de nous abaisser, ils disent qu'il se fait piéger.
    Quand nos patrons détruisent notre système social afin d'augmenter leurs bénéfices, ils parlent de réforme.
    Ecole, Retraite, Santé, conditions de travail, ce qui fait notre vie, celle qu'auront nos enfants, ils sont en train tout saccager pour leurs profits, et ils interdisent nos mots pour nous interdire de penser, de penser de nous par nous même. Nous n'avons pas l'excuse d'ignorer le réel même si l'abdication semble régner.

    Par certains côté, eux aussi il font un voyage au bout de la nuit, mais il tiennent le volant, ils écrasent le champignon et  ils foncent dans les ténèbres afin de faire un maximum de fric, qu'importent les conséquences pour les autres. Augmentation ahurissante  des profits : Transfert de prés de 10% du PIB de la France, depuis les salaires vers leur bénéfices en 20 ans.  Résultat : la crise financière systémique que nous commençons seulement à payer. Il y en a pour des décennies.

    Dans les mois qui viennent avec les nouvelles caisses, où comme en Belgique le client fera lui même le paiement en liquide ( il se démerdera avec la machine en cas de problème) les caissières, celles du SBAM vont pouvoir être dé classifiées afin de travailler plus pour gagner moins, si encore elles travaillent, leur cadeau pour le cinquantenaire d'Auchan, la Société fondée par Gérard Mulliez !
    Le client travaillera à leur place. Les enfants du client auront encore moins de chances de trouver un emploi. De somptueux budgets publicitaires sont prévus afin de le conditionner, mais cela ne marche pas toujours, les caves se rebiffent parfois. Ils défilent dans les rues, et ensemble, ils terrorisent ceux qui s'empiffrent (en Famille ).
    Rappelons nous que Gérard nous a parlé de 1936 sur WEO et de Mère Thérèsa, son abnégation etc . . . ..

    Le superbe oiseau métallique qui décore la zone industrielle de Marquin Orcq est bien le symbole de la Famille : mortifére.

    A Jack54
    La discrétion ( quant elle ne confine pas à la clandestinité ) a ses limites.
    Quand le spectacle est à nos portes, pourquoi le taire, ou le nier ?
    Recevoir quelques centaines de personnes cela ne passe pas inaperçu, les voisins, la famille, les gens du pays, ceux qui payent les intérêts notionnels . . . .  !

    Je lis dans votre commentaire que vous employez le mot "vivre" pour les employés de la famille.  Vivre : "Passer sa vie d'une certaine façon".  
    Pour les uns, c'est vivre caché, dans la clandestinité, et s'enrichir de façon incommensurable, pour d'autres, c'est se priver de tout au profit de leurs bons maîtres.

    Relativisons pour les 300 000 personnes dont vous parlez.
    Une partie d'entre elles produit des biens, l'autre partie les vend à des clients qui achètent ( et la Famille détentrice du Kapital encaisse la marge ).
    La pièce maîtresse de l'édifice, ce sont les clients, qui ont les moyens pour acheter ( c'est à dire un salaire correct ), dans un magasin ou un autre.
    Les emplois de ces 300 000 dépendent donc avant tout des acheteurs ( les clients, le coeur de cible ) , pas de leur employeur ( familial dans le cas présent ).
    Au lieu de respecter le travail des salariés et les payer décemment, on peut se lancer dans la création spontanée de richesses, les subprimes, comme ils disent, mais c'est ce qui nous a mené à la crise actuelle et durable.

    Pour ce qui est de ses employés, Il arrive que l'employeur familial, les yeux larmoyants ( la contemplation des euros à empocher fatigue énormément les yeux, phénomène médical bien connu ) prenne la décision de les faire disparaître ainsi que quelques sociétés rentables, car il faut du cash, encore du cash, du chiffre ! Pour transvaser l'artiche, je t'ouvre deux sociétés, je t'en ferme une autre, et le plus rapide de la famille à atteindre la case départ, empoche le grisbit.
    A compter les biffetons, on oublie les détails, ceux qui grognent, ces manants qui n'ont que leur salaire pour "vivre", ceux qui font partie des 300 000 employés. Souvenez vous jack54, c'est arrivé prés de chez vous ! Les smicards et les smicardes de Pimkie, des êtres humains ( si, si des êtres humains )  qui furent obligés, afin qu'on les entendent, de passer les nuits de fête par moins 10 degrés, sous la neige, afin de faire voir qu'ils existaient, qu'ils étaient réels, et faire prendre conscience qu'une famille de bienfaiteurs, propriétaire de leur entreprise bénéficiaire les mettait à la poubelle avec leur proches.

    Ces quelques unes, ces quelques uns les Pimkies ont dans leur lutte exemplaire, fait trembler la Famille, dont on voyait enfin le vrai visage, bleu de peur, apparaître au grand jour tels qu'ils sont, implacables avec les autres, la thune pour mézigue !

    A propos de votre commentaire du 12, si vous pouviez écrire un avis personnel au lieu de rabâcher des lieux communs, et les mensonges de la Famille, peut-être deviendriez vous crédible.

    Mais il est tard Jack54, je rentre chez moi, pas chez Vous, je ne veux pas gâcher toutes les fêtes.
    Radis Croquette

    12
    inman
    Mercredi 13 Octobre 2010 à 11:15

    Franchement je suis assez d'accord avec J54.
    Radis Croquette vous vivez dans un paradigme qui me parrait perdant perdant.

    13
    benoitb Profil de benoitb
    Mercredi 13 Octobre 2010 à 12:14

    Bonjour


    Comme économiste, je suis en total désaccord avec Inman. Le paradigme capitaliste vient de démontrer son échec, avec une série de crises successives depuis la fin des années 1990. Crises qui s'aggravent de plus en plus. Et des capitalistes qui se permettent tout et n'importe quoi, et font payer leurs errements par les Etats qu'ils condamnent par ailleurs.


    Pour ne pas me taxer d'économiste marxiste (ce que je suis), je renvoie les lecteurs du blog à deux excellents ouvrages d'un prix Nobel d'économie (américain) : Joseph E. Stiglitz ; le premier s'appelle "Quand le capitalisme perd la tête" et a été publié chez Fayard en 2003 ; et le second "Le triomphe de la cupidité". Editions LLL (les liens qui libèrent) en 2010.


    Et pour faire bonne mesure, un second prix Nobel d'économie (lui aussi américain et particulièrement libéral) : Paul Krugman : Pourquoi les crises reviennent toujours. Seuil. Editions 2009.


    Mais Galbraith avait écrit déjà tout cela depuis bien plus longtemps. Aux amateurs de paradigme : "Economie hétérodoxe" Seuil. 2007. Notamment pages 565 à 610.


    Bonnes lectures pour se déboucher les yeux.


    B. Boussemart

    14
    inman
    Jeudi 14 Octobre 2010 à 09:49

    Benoit,


    Il est vrai que le marxisme à coté a fait preuve de sa grande efficacité dans les économies dirigées qu'il a mis à genou économiquement, socialement et même humainement.


    Il est peut être vrai que le capitalisme marche sur la tête parfois et notamment le capitalisme financier que ne représente pas la famille Mulliez (A mon avis et je les connais assez bien...). Mais il ne permets pas de mettre en avant une économie marxiste ce n'est d'ailleurs pas ce que disent les derniers prix nobels d'économie que vous citez.


    Bien à vous,


     


    Inman

    15
    benoitb Profil de benoitb
    Samedi 16 Octobre 2010 à 14:03

    Pour répondre à nouveau à Inman, qui simplifie mes propos, être économiste marxiste, c'est être dans un cadre théorique, celui de l'analyse par Marx du système capitaliste. Le sous-titre du "Capital", c'est "Critique de l'économie politique". Il faut lire avant de dire ... Ce qui n'a rien à voir avec les modèles soviétiques et consorts ...


    Pour Stiglitz, il suffit là encore de lire simplement (si vous n'avez pas le temps) la 4ème de couverture du "Triomphe de la cupidité" : "Il est donc urgent aujourd'hui de repenser le monde, de réformer une science économique qui s'est fourvoyée, entraînant dans son sillage des inégalités, la montée de la pauvreté ou l'aggravation de la crise environnementale".


    Ceci concerne aussi bien le capitalisme familial que le capitalisme sauvage. Les deux tendent à verser des salaires de plus en plus faibles, afin de faire des profits de plus en plus élevés. Ces faibles salaires ne permettent plus aux firmes de vendre leurs propres produits, d'où l'explosion des crédits (avec l'exemple le plus criant : celui des crédits immobiliers qui conduisent aux subprimes). Pour rappel de ce qui a déjà été dit dans d'autres articles, les ménages français sont parmi les moins endettés des pays riches ; mais ils sont de plus en plus amenés à s'endetter pour maintenir une consommation que de faibles salaires ne peuvent plus permettre de maintenir.


    Quant à Krugman : petit extrait page 120 : ".. C'est de cette façon que fut brisé le pacte keynésien : la politique économique internationale finit par avoir bien peu en commun avec l'économie. C'est devenu un exercice de psychologie amateur, au travers duquel le FMI et le département du Trésor ont essayé de persuader les pays de mettre en oeuvre des mesures qui, espéraient-ils, seraient perçues favorablement par le marché. Il ne faut pas s'étonner si les manuels d'économie passent directement par la fenêtre dès que la crise éclate."


    Autre livre à méditer : "La crise de trop. Reconstruction d'un monde failli" par Frédéric Lordon. Fayard. 2009.


    B. Boussemart

    16
    Pulum
    Dimanche 17 Octobre 2010 à 16:41

    "Ces faibles salaires ne permettent plus aux firmes de vendre leurs propres produits, d'où l'explosion des crédits"


    Ha ça les Mulliez y connaissent. Eux qui depuis 10 ans ont mis en place un système qui leur a permis de baisser les salaires jusqu'à passer sous le smic les niveaux les plus bas (les jugements vont bientôt tomber...).
    Et si les gens ont pas les moyens de faire leurs courses, et ben y pourront faire un crédit avec leur carte accord. Bingo !
    Ils ont tout prevu, les sangsues au visage d'ange.

    17
    INMAN
    Lundi 18 Octobre 2010 à 21:03

    Monsieur Boussemart,


    Je vois que vous suivez avec intérêt mes commentaires.
    Je vous en remercie. Tout fois vous simplifiez aussi ce que je dis les économies sovietiques ne sont peut être pas ce que pronne le marxisme mais ce dernier en est la cause...


    On peut penser de manière économique dans les paradigmes (néo classisques, keynesien ou marxiste) mais à un moment donné il y a un principe immuable, le principe de réalité.


    Qu'est ce qu'un acquis comme les appelle les syndicats si on ne peut pas le faire vivre, s'il ne correspond plus àune réalité ou tout simplement à quelque chose de possible. Tout le monde est pour l'augmentation des minimas, pour le plein emploi et pour la retraite à 45 ans. Tout simplement ça ne tient pas compte de ce qui est possible. En tout cas pour dans le cadre d'une économie mondialisé (qui elle est une réalité indéniable que même les pays "marxiste" ont abandonné, il suffit de voir la Chine...)


    Se battre pour faire du mieux possible et au plus juste en tenant compte de cette réalité est la seule chose possible et souhaitable (à mon avis) , un jour ou l'autre la réalité nous rattrape et ce jour là c'est d'autant plus dur que vous n'avez pas pris les choses en main...


    A vous lire,;


    Bonne soirée,


    INMAN


     

    18
    benoitb Profil de benoitb
    Mardi 19 Octobre 2010 à 09:02

    Pour Inman


    Je suis effectivement vos commentaires avec grand intérêt, puisqu'ils reflètent parfaitement l'idéologie libérale dominante en économie. Dernier exemple en date : votre principe de réalité.


    Il existe en fait deux réalités : une réalité "physique" et une réalité "sociale" ; et la confusion des deux entraîne des méprises théoriques graves.


    Une réalité "physique", c'est du "dur", qui correspond aux lois de la nature. Par exemple, si vous foncez dans un mur avec votre voiture, vous aller rencontrer cette réalité physique, avec beaucoup de dommages. A l'intersection de la réalité "physique" et de la réalité "sociale", il existe une réalité "écologique", qui correspond aux ressources exploitables par l'homme sur cette planète ; cette seconde réalité est de plus en plus contraignante pour l'économie.


    La réalité "sociale" n'a rien à voir avec ce qui précède. Si par réalité "mondiale" vous voulez dire qu'il faut que tous les pays s'alignent sur le "bol de riz" chinois pour salaire, alors il faut le dire clairement. Si vous voulez dire qu'il faut retourner à la journée de travail du XIXème siècle (12 à 15 heures de travail par jour ; travail des enfants à partir de 10 ans ; pas de vacances ; des salaires aux minimum vital ... et bien évidemment pas de syndicats, un patronat tout puissant qui fait ce qu'il veut du bon peuple), alors il faut le dire également. Il n'y a en effet aucune raison de s'arrêter à la question de l'augmentation de la durée du travail dans une vie. Car ce sont les rapports sociaux qui forment la réalité sociale. Rien d'autre. Cette réalité peut changer du jour au lendemain, en Chine comme partout. La Chine montre d'ailleurs que le capitalisme s'accomode de tous les régimes politiques, y compris "communistes". Rien à voir avec Marx, bien évidemment ; une classe dominante reste une classe dominante (c'est cela l'analyse marxiste), et qu'elle s'autoproclame "communiste" n'y change rien.


    Donc, la réalité sociale, ce sont les rapports sociaux qui continuent à la construire chaque jour. La planète pourrait vivre beaucoup mieux au XXIème siècle, avec les progrès réalisés, qui ont permis depuis la révolution industrielle d'en arriver là où nous sommes. A moins que vous ne me dites qu'il n'y a plus de place pour une certaine forme de progrès sur cette planète (sous la contrainte écologique), il n'y a aucune raison de programmer une régression sociale. En France comme dans les autres pays. Ceux qui programment cette régression, ce sont les puissants, les classes dominantes (capitalistes ou "communistes") qui en exigent toujours plus. Voir l'évolution des écarts de revenus entre les "riches" (voir par exemple l'étude Word Wealth Report chaque année de Merrill Lynch et de Capgemini).


    Cette confusion des "réalités" doit cesser. En son nom, l'idéologie libérale met à mal des années de progrès social, pour faire payer par les pauvres les errements de ses agissements, spéculatifs et surtout quotidiens (salaires, conditions de travail ...).


    B. Boussemart

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :