• Bonjour,

    Comme chaque année, les salariés du groupe Auchan France se font un plaisir de m'expédier leur journal consacré à Valauchan.

    La répartition du "patrimoine" Valauchan entre les salariés "actionnaires" est édifiante. Qu'on en juge :

    - 24,71% du nombre des salariés actionnaires ne détient que 0,99% du patrimoine Valauchan, pour une valeur moyenne de 1 187 € ;

    - 19,44% du nombre des salariés actionnaires ne détient que 3,31% du patrimoine Valauchan, pour une valeur moyenne de 5 046 € ;

    - 19,87% du nombre des salariés actionnires ne détient que 7,29% du patrimoine Valauchan, pour une valeur moyenne de 10 866 € ;

    - 15,93% du nombre des salariés actionnaires ne détient que 11,42% du patrimoine Valauchan, pour une valeur moyenne de 21 217 € ;

    - 12,50 % du nombre des salariés actionnaires détient 19,76% du patrimoine Valauchan, pour une valeur moyenne de 46 779 € ;

    - 7,77% du nombre des salariés actionnaires s'accapare de 57,23% du patrimoine Valauchan, pour une valeur moyenne de 224 514 €.

    En définitive, les deux premières catégories ci-dessus représentent plus de 44% des salariés, et ne détiennent que 4,31% du patrimoine Valauchan. Et les trois premières catégories ci-dessus représentent près des 2/3 des salariés (exactement 64,02%), et ne détiennent que 11,6% du patrimoine Valauchan.

    A l'opposé, les deux dernières catégories comptent pour le 1/5ème des salariés, et s'accaparent près de 77% du patrimoine Valauchan. Et encore, le magazine ne publie pas le dernier 1% des salariés ... Belle pudeur.

    C'est ce qui s'appelle une inégalité dans la reproduction des richesses !!!

    Vive le modèle Valauchan ... Les carottes de la "participation" fonctionnent surtout pour quelques catégories de salariés.

    B. Boussemart


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  • Télécharger « 2013-AMF-CondamnationLVMH.pdf »

    Télécharger « LVMHFashionGroup2011.pdf »

    Télécharger « Sofidiv2011.pdf »

    Télécharger « AshburyFinances-PanamaHermès2011b.pdf »

    Télécharger « Hannibal2006.pdf »

    Télécharger « Hannibal2005.pdf »

    Un peu de calme dans ce monde de financiers ... Quoique. Avec l'exemple Hermès, tout y est. Qu'on en juge.

    L'homme Arnault "en quête d'éternité" selon Challenge (tout cela pour des fringues et du parfum) a bien les pieds sur terre.

    Aussi tôt que l'on puisse remonter (2005-2006) pour les comptes d'Hannibal au Luxembourg, LVMH s'est intéressé à Hermès. Hannibal détient depuis 2004-05 pour quelques dizaines de millions d'euros 271 428 titres Hermès en 2005, qui deviennent 814 284 titres en 2006 après la division en valeur du titre par 3 (et donc, la multiplication par 3 du nombre de titres en 2006). Voir les comptes ci-dessus. Mais tout ceci n'a pas été déclaré à Hermès à l'époque !!!

    Le montage financier qui apparaît en 2010 est pour le moins troublant :

    - utilisation de filiales au Panama (paradis fiscal bien connu) - voir l'exemple d'Ashbury Finance ci-dessus (nous ne mettons pas les trois autres sociétés panaméennes qui ont participé à l'opération - il faut bien laisser du travail aux journalistes d'investigation de Challenge). Mais le groupe jure que jamais il n'utilise de paradis fiscaux ; ce n'est pas le genre de la maison Arnault, qui a voulu s'exiler en Belgique ...

    - utilisation de la filiale Sofidiv (voir les comptes 2010 joints) et revente immédiate à la société LVMH Fashion Group (qui, histoire de brouiller encore un peu plus les pistes, va devenir fin 2012 LV Group dans notre organigramme) de ces titres. LVMH Fashion Groupe réalise à cette occasion (dans le transfert entre les deux filiales du même groupe un peu plus de 1 milliard d'euros de plus-values). C'est LV Group qui détient actuellement 17,97% du groupe Hermès. Le reste est détenu par les autres filiales du Panama, ayant fait le voyage électronique rapide vers la France (voir le fichier cité joint).

    Au total, le groupe Arnault ne s'embarrasse pas des frontières, des paradis fiscaux et des immatriculations aux Registres du Commerce. Le puzzle est une pratique courante pour occulter au maximum les flux de spéculations et de pouvoirs. Sauf qu'avec Hermès, il n'a pas bénéficié d'une trahison familiale. Pas de chance.

    Pour autant, une belle affaire financière, même si la condamnation de l'AMF était confirmée (voir fichier joint). 8 M€ d'amende contre près de 2 milliards de plus-value. Mort de rire et même pas peur. En soulignant cependant deux choses pour les grands journalistes de Challenge : comme Hermès est dans la consolidation de LVMH, la valeur boursière de LVMH reflète celle de la participation dans Hermès. Cette dernière ne se situe pas au niveau de Groupe Arnault. De plus et surtout, une partie significative de la plus-value sur les titres Hermès figure déjà dans les comptes "réels" de LVMH. Mais les boursiers ont déjà anticipé de longue date.

    Sur le fond, la loi n'a pas beaucoup changé depuis les fables de La Fontaine. Selon que vous serez riche et puissant ou ... Liberté, égalité, fraternité ...

    B. Boussemart


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  • Télécharger « AMF-LVMHSeuil2012Oct.pdf »

    Télécharger « AMF-DiorSeuilOct2012.pdf »

    Télécharger « BelholdingBelgium2009.pdf »

    Télécharger « BelHoldingBelgium2008.pdf »

    Télécharger « Belholding2011.pdf »

    Télécharger « SchefferParticipations2006.pdf »

    Télécharger « Piminvest2011.pdf »

    Télécharger « SC StéGestionPatrimoineStatuts.pdf »

    Télécharger « SC LSParticipations (ArnaultSAS) Soeur de Bernard.pdf »

    Télécharger « SC DAParticipationsStatuts.pdf »

    Télécharger « SC CibeJyStatuts.pdf »

    Télécharger « SC BAParticipations.pdf »

    Télécharger « SC AFJParticipationsStatuts.pdf »

    Le cas de "Cher" Bernard Arnault est plus intéressant que celui de la famille Bettencourt. Pour deux raisons :

    - dans l'organigramme que nous avons réalisé pour Capital de son groupe, la réponse de Groupe Arnault (pages 68 et 69 de Capital de juillet) "Etant une société privée, Groupe Arnault n'a pas souhaité commenter les informations publiées par le magazine Capital et fait observer que l'organigramme présenté est inexact et ne correspond pas à la réalité". Ce qui mérite une première série de commentaires que nous allons faire avec grand plaisir. Histoire de savoir qui raconte n'importe quoi ...

    - dans la publication de Challenges, outre les calculs totalement farfelus qui mènent à l'évaluation de la fortune patrimoniale à 24,3 milliards d'euros, le magazine ne propose pas moins de 4 pages (pages 66 à 69) signées par Thiébault Dromard qui sont un "bijou" de journalisme d'investigation, et où l'emphase pour le portrait la dispute aux laudes à la gloire du modèle et au caractère dithyrambique des commentaires. Mais dans le genre "je cire les pompes", n'est pas Guillaume Durand (auteur d'un portrait de Bernard Arnault sur France 5) qui veut, et nous conseillons vivement à Thiébault Dromard de contacter "Les veillées des chaumières". Il pourra y exercer tout son talent. Nous reviendrons d'ailleurs sur son "organigramme" de la famille, qui n'a d'ailleurs pas fait l'objet de réponse de Groupe Arnault. Ce qui se comprend.

    Revenons à notre premier point. Lorsque je suis qualifié de menteur (puisque l'organigramme est inexact), une réponse s'impose. Elle est très simple. Tous les liens de l'organigramme sont justes, aux dernières informations légales publiées par le groupe. Nous allons donc, comme pour la fortune Bettencourt, mettre en pièces jointes les documents officiels qui prouvent la justesse de notre organigramme.

    S'agissant des sociétés civiles familiales qui ont été créées pour gérer au départ de la France les questions de gestion des titres de la fortune Arnault, nous avons les sociétés civiles BA Participations, DA Participations, AFJ Participations, Cibejy, Société de Gestion et de Patrimoine, dont nous donnons les actes constitutifs. Ce qu'il y a de bien dans les sociétés civiles, c'est que vous mettez ensuite au greffe ce que vous voulez. Admirons dans ces statuts la modestie de "Cher" Bernard Arnault : le montant du capital est souvent très faible (1 000 €) ; la fortune du groupe est à la portée de n'importe quel SMICard !

    S'agissant des sociétés belges, Pilinvest est bien la société de contrôle des titres déjà transférés en Belgique. Contrairement à toutes les informations distillées par la cellule "com" du groupe Arnault, "Cher" Bernard Arnault est bien un exilé fiscal. Nous reviendrons dans notre second article sur le fait qu'il ait "voulu" (sic) renoncer à sa demande de nationalité belge (mais c'est une histoire belge) ! En tout état de cause, le lecteur pourra vérifier les données de Capital en page 11 des comptes de Pilinvest pour l'année 2011 (dernière année publiée). A moins que "Cher" Bernard Arnault ne publie de fausses informations ?

    S'agissant du Crédit Agricole et de Scheffer Participations, cette société déclare encore dans ses comptes 2012 la participation dans Groupe Arnault. Et la valeur n'a pas changé depuis 2005, à 5 487 615,8 € pour le contrôle de 5,51% de groupe Arnault. La seule différence, c'est que le Crédit Agricole ne publie plus le nom de sa participation. C'est fou comme les banquiers ont de ses "pudeurs" pour leurs gros clients.

    S'agissant de Belholding, nous avons mis le contrôle au sein du groupe Arnault ; ce qui s'avère une hypothèse très favorable pour l'évaluation de la fortune patrimoniale. En fait, Belholding était encore contrôlé par le groupe Albert Frère il y a quelques années (voir les comptes 2008 en page 12 en bas - très petites lettres, où apparaissent les sociétés Gesecalux pour 215 actions Belholding et Erbe Finance pour 1 action), groupe auquel se substitue en 2009 le groupe Arnault avec ses filiales Delcia et Ophydis (en page 11 du rapport 2009, avec Delcia pour 215 actions Belholding et Ophydis pour 1 action). Ce transfert reste une énigme : aucune vérification possible dans les comptes de Groupe Arnault et de ses filiales (Groupe Arnault ne publie pas ses comptes depuis 2009 - heureux hasard) et le groupe d'Albert Frère reste muet sur l'éventuelle plus-value qu'il aurait dû encaisser en faisant le transfert des comptes de Belholding de son groupe vers le groupe Arnault. Il est vrai qu'entre amis, on ne compte pas !!!

    S'agissant des principaux contrôle de LVMH et de Dior, nous avons repris les principales indications de transfert de seuil publiées par ces deux sociétés (voir les données annexées à cet article). Là encore, le lecteur pourra vérifier nos dires. Qu'ensuite le groupe Arnault se moque de l'Autorité des Marchés Financiers est une autre affaire (quoique ; nous y reviendrons dans l'affaire Hermès).

    En tout état de cause, pour ce premier article consacré à "Cher" Bernard Arnault, qui dit la vérité ?

    Et bien évidemment nous allons compléter. Un organigramme, ça se mérite.

    B. Boussemart

     


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  • Télécharger « Tethys2012.pdf »

    Pour se mettre en appétit, un premier cas : celui de la famille Bettencourt. Nous sommes en effet en accord avec Challenges sur un point, celui de la seconde place du patrimoine Bettencourt dans le classement des fortunes professionnelles. Mais c'est là notre seul accord.

    Challenges réussit en quelques lignes (page 126) a accumuler des erreurs qui permettent de douter de la pertinence de leurs calculs. Qu'on en juge :

    - Challenges parle du "holding Thétys". Or (voir ci-dessus les derniers comptes publiés par ce holding), il ne s'agit pas de "Thétys", mais de Téthys ... Mais c'est une broutille. A se demander si les auteurs du calcul ont lu un jour les comptes de cette société.

    - Challenges indique pour ce holding Téthys un dividende de 350 M€ qu'il aurait reçu. Mais (et voir ci-dessus les comptes de Téthys, au niveau du résultat, ligne "produits financiers des participations") les dividendes reçus sont soit de 334,179 M€ si c'est l'exercice 2011, soit 372,516 M€ s'il s'agit de l'exercice 2012 ! Ce dividende de 350 M€ est une pure invention.

    - Challenges indique les conflits familiaux. Il suffit à cet égard de consulter les données de l'Assemblée Générale Extraordinaire du 31 janvier 2012 (rien de bien nouveau) pour voir que le petit-fils de Liliane Bettencourt (Jean-Victor Meyers) a été nommé "tuteur à la personne" (de sa grand-mère). Et qu'il est également co-tuteur aux biens. Nous pouvons également mettre à disposition des lecteurs qui seraient dubitatifs ce texte.

    - quant à la valeur de la fortune, l'écart avec notre estimation (21,66 Mds€ pour Capital ; 23,2 Mds pour Challenges) tient en majeure partie à l'évolution récente (à la hausse) des cours de bourse. Il a suffit en effet à Challenges sur ce cas de faire une multiplication, en prenant le nombre de titres annoncé par le rapport l'Oreal au 31 décembre 2012 (185 661 879 titres sur un total de 608 810 827 titres), soit 30,5% du capital détenu par la famille Bettencourt à cette date pour valider une valeur. Mais si on prend le nombre de titres à fin 2012, on doit également prendre la valeur moyenne des titres pour décembre 2012, soit 104,29 € par titre. Ce qui valorisait à l'époque le groupe à hauteur de 19,363 Mds d'euros. Notre estimation a tenu compte de l'évolution des cours (moyenne des 5 premiers mois 2013 pour le dernier jour du mois) à la hausse ; et de l'évolution du nombre de titres. En juin 2013 (compte tenu des mouvements sur titres) le nombre de titres était passé à 605 940 519 (dont 596 734 469 avec droit de vote - i.e. hors auto-détention).

    - enfin, Challenges n'a pas pris en considération l'endettement de Téthys (pour racheter ses propres titres), même si cet endettement financier est en majeure partie contrebalancé par des actifs à court terme (mais qui ne sont pas totalement disponibles).

    Demain, un autre famille.

    B. Boussemart


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  • Bonsoir

    Je viens de prendre connaissance du classement par Challenges des grandes fortunes françaises. Ce classement est "bidon" par rapport à celui que nous avons fait pour capital.

    Les prochains articles de ce blog vont vous le démontrer, preuves à l'appui.

    A très bientôt.

    B. Boussemart


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