• Article 63. Les "exploits" de la presse : Voix du Nord, Challenges ...

    Deux exploits récents de la presse qui "informe" :

    - "La Voix du Nord";

    Cette publication a consacré un numéro hors série en juillet à "La Saga Auchan" ; pas moins de 74 pages. Parmi les spécialistes interrogés, pas moins de 3 universitaires ; qui n'ont jamais rien publié sur le groupe Auchan de manière spécifique. En revanche, pas un seul mot sur les deux livres que j'ai publiés comme universitaire sur le groupe Mulliez (La Richesse des Mulliez ; Le groupe Mulliez) où de nombreuses pages sont consacrées à Auchan et à son fondateur, Gérard Mulliez. Ce choix de "La Voix du Nord" lui appartient ; mais ceci en dit long sur sa déontologie "journalistique". Plus grave, alors que Monsieur Yannick Boucher est en tête de l'équipe de rédaction de ce "hors série", ce même journaliste qui a accompagné au moins à deux reprises M. Gobin lors de "présentations" de l'ouvrage "Le secret des Mulliez", et qui a une parfaite connaissance des jugements du TGI de Lille et de la Cour d'Appel de Douai précisant clairement ma qualité de co-auteur (égalité parfaite 50%/50%) de cet ouvrage, ce "Hors série" indique encore en page 22 "Bertrand Gobin, journaliste animateur du site leblogmulliez.com, est l'auteur principal de l'ouvrage à succès du Secret des Mulliez. Non, Monsieur Yannick Boucher, Monsieur Gobin n'est pas l'auteur principal ; il est simple co-auteur, comme moi-même ; et vous le savez parfaitement. Ce que disent clairement les deux arrêts de la Cour d'Appel de Douai, du 27 août 2008 et du 19 mai 2011. J'ai envoyé ces arrêts à la responsable juridique du groupe La Voix du Nord, qui m'avait expédié un charmant courrier recommandé (voir ci-dessous article Jour J qui précède l'article 60.1), courrier qui exigeait le retrait des photos venant de "La Voix du Nord". Que j'ai acté bien volontiers, étant de bonne foi. Par contre, l'envoi par mail à cette même responsable juridique d'une rectificatification quant à mon statut de co-auteur du "Secret des Mulliez" n'a toujours pas été faite. Je vais donc envoyer une LRAR à Monsieur le directeur du groupe "La Voix du Nord", lui enjoignant de respecter la vérité des décisions de justice dans ses publications. Si son journal est de "bonne foi", il saura en prendre acte ! Non ?

    - Challenges.

    Cette publication vient de publier son "spécial 100 pages Fortunes de France". Avec en tête Bernard Arnault pour 21,24 Mds€ et en seconde position Gérard Mulliez et sa famille pour 21 Mds€. Quel écart ! Quelle précision ! Nous avions donné dans notre article 60.1 notre propre classement des grandes fortunes, démonstration à l'appui. Avec 30,3 Mds€ pour la famille Mulliez, et 16,6 Mds€ pour la famille Arnault. Challenges a "recalculé la fortune de l'actionnaire du leader mondial du luxe (CA : 20,3 milliards) pour tenir compte de la cascade de holdings (Christian Dior, Semyrhamis, Financière Agache et Groupe Arnault) qui lui permet de contrôler LVMH avec l'aide de ses banquiers". Quel progrès dans ce nouveau calcul : c'est déjà ce que nous disions en 2008 dans l'ouvrage La Richesse des Mulliez (en pages 165 et suivantes, qui comparaient les deux fortunes). Mais si Challenges s'est rendu en définitive à cette première partie de notre argumentation, les erreurs persistent sur la prise en compte de Carrefour dans cette fortune, et surtout sur l'absence de prise en compte des détentions par des tiers d'une partie du groupe Arnault. Encore un effort, Challenges ; vous en viendrez bien l'année prochaine à notre estimation. S'agissant de la famille Mulliez, l'évaluation de Challenges est totalement folklorique. Il suffit de lire mon dernier ouvrage sur "Le groupe Mulliez" pour en être convaincu ; mais les enquêteurs de Challenges ne doivent pas savoir lire, et encore moins compter. L'essentiel est de vendre du papier ; pas d'informer. Que les auteurs de Challenges s'intéressent (un tout petit peu, ce sont de grands professionnels) à la seule introduction en bourse d'une société du groupe Auchan : Sun Art Retail Group, qui vient d'être réalisée. Les 1,14 milliards de titres (une partie de la société) ont été vendus au plus haut de la fourchette, soit 7,20 HK$ ; ce qui représente au cours actuel de l'euro, 737 M€, et au cours de l'US$, 1,055 Mds US$. Cette valorisation représente 31,5 fois le bénéfice 2010 et 24,1 fois le bénéfice prévu en 2011 (source : The Star on line du 9 juillet 2011). Ce qui en dit bien plus que toutes les évaluations fantaisistes de Challenges ; puisqu'il s'agit cette fois du "sacro-saint marché boursier" ! Incontestable, non ?

    B. Boussemart

     


  • Commentaires

    1
    jc
    Samedi 9 Juillet 2011 à 18:49

    Tout à fait d'accord avec vos deux remarques !! Dur dur d'avoir des gens qui savent compter...

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