• Article 9. A propos des commentaires sur le blog

    Je profite du commentaire relatif à l’article 7 du blog pour préciser certains points.

     

    1. Si ceci peut rassurer les « commentaires potentiels », vous n’êtes pas les seuls lecteurs de ce blog. Il existe dans tous les blogs des « statistiques » sur les lecteurs du blog, que je peux consulter, et le nombre de lecteurs ne fait qu’augmenter au fil des articles.

    Ceci renvoie cependant aux commentaires eux-mêmes. J’ai décidé – et c’est un choix que j’assume totalement – que je ne publierai que les commentaires (positifs ou négatifs) qui apportent quelque chose au débat. J’ai donc éliminé (et j’ai reçu de nombreux commentaires « style ceux publiés dans le « blog Mulliez », qui veut bien dire son nom ») les commentaires qui lancent des invectives, ou des louanges. Tel n’est pas mon propos.

    Je répète – même si cela ne fait pas plaisir – qu’il existe des organisations syndicales en France, qui font (certes plus ou moins bien) leur travail, et qui défendent les intérêts des salariés. Si vous n’êtes pas content(e)s de ce qui se passe dans votre enseigne Mulliez, il faut vous syndiquer, quitte à dire ce qui ne marche pas selon vous, dans le syndicat de votre choix. C’est trop facile de « râler » anonymement sur un blog, qui sert d’exutoire à des problèmes réels ; c’est également trop facile de râler contre les gens qui prennent des responsabilités (si vous n’êtes pas content(e)s, vous pouvez par vos votes les virer). Ceci ne fait rien avancer, et donne la part belle aux directions des sociétés Mulliez, qui se jouent (ou qui suscitent) des oppositions : voir le vieil adage « diviser pour régner ».

     

    2. Sur le point de la « pensée politique extrême ».

    La seule question est ce qui est sous-entendu derrière le terme « extrême ».

    Si, comme le pouvoir actuel, vous mettez derrière le terme « extrême » tous ceux qui sont pour la « pensée (encore faut-il se forcer pour appeler cela une « pensée ») unique sarkoziste », alors, il est assez clair que ce que je publie peut être qualifié « d’extrémiste ». Il en va de même pour l’autre pensée « unique », celle qui sévissait en économie avant la crise, celle des libéraux. Si en économie, il faut penser « libéral » pour ne pas être « extrémiste », alors à nouveau mes textes économiques peuvent être qualifiés d’extrémistes. Je vous signale qu’il n’y avait plus beaucoup d’économistes « libéraux » il y a 6 mois de cela (même Godet s’était évanoui de ses prestations à la télévision ou à RTL). Ces libéraux qui relèvent la tête actuellement, sans avoir tiré la moindre leçon de ce qui s’est passé, se contentant de ressasser l’exigence d’une régulation (bizarre pour des libéraux) pour faire écho au discours gouvernemental (alors que la pratique gouvernementale consiste à faire exactement l’inverse, et à favoriser de plus en plus les possédants). Sans oublier les banquiers (ceux qui possèdent les titres et qui jouent en même temps en bourse) qui reprennent de plus belle leurs activités spéculatives (en utilisant les mêmes traders qu’ils vilipendaient hier). Courte mémoire !!!

    Si à l’inverse vous admettez que le devoir des intellectuels est de penser librement, et que la liberté « ne s’use » que lorsque l’on ne s’en sert pas, alors je revendique de penser autrement que « sarkoziste et libéral ». Telle est ma démarche depuis de nombreuses années, en tant qu’universitaire. Il faut ajouter – car la confusion est extrême (tiens donc !) – que libéral n’a rien à voir avec « liberté ». Pour tous ceux qui ont un peu travaillé sur les questions philosophiques, morales et politiques, cette assertion est évidente. Je pourrai développer si nécessaire.

     

    En tout état de cause, je revendique le droit de penser comme je l’entends, à la seule condition que les éléments factuels que j’utilise soient justes. Or tous les éléments financiers (ou autres) contenus dans « La richesse des Mulliez » sont fondés. Ils n’ont d’ailleurs pas fait l’objet d’une seule petite attaque de la part de l’AFM, ou de Gérard Mulliez, après qu’il ait tenté de m’intimider en voulant interdire l’ouvrage au TGI. Ces éléments sont fondés et officiels (et tous ceux qui disent l’inverse mentent). Les salariés peuvent donc les utiliser pour leurs revendications : ce sera beaucoup plus utile que d’alimenter le « blog Mulliez » (comme son nom l’indique). D’ailleurs, ont-ils eu une seule fois satisfaction à partir de ce « blog là » ?

     

    3. Sur la question de « l’écrivain/journaliste » et de l’impact médiatique de mes travaux.

    Comme indiqué ci-dessus, je ne suis pas journaliste. Je suis universitaire.

    Ma pratique des journalistes me permet de dire que – mis à part certaines exceptions (et il en existe, je les ai rencontrées) – ces derniers sont plutôt nuls en économie. Je ne leur en veux pas ; ils n’ont ni la formation, ni le temps de traiter les sujets qu’ils sont censés présenter à leurs lecteurs. Ils se contentent souvent d’ânonner les discours pré-rédigés des directions (faites l’expérience de regarder les articles de certains journaux, y compris financiers – et comparez ces articles aux communiqués financiers des groupes). Et en plus, c’est bon pour la publicité dans leurs journaux !

    Si le travail sur les Mulliez n’a jamais été fait avant, c’est qu’aucun journaliste n’avait eu le temps de reprendre toutes les informations que j’ai accumulées, décortiquées, recoupées et analysées pendant des années, puis présentées dans « La richesse des Mulliez ». La première version « Le secret des Mulliez » était une tentative de concilier les deux points de vue (rigueur d’un côté, médiatique de l’autre). Mon expérience personnelle (qui est celle confortée par le TGI de Lille et la Cour d’Appel de Douai) avec un journaliste montre que c’est une illusion (qui n’est pas de mon fait).

    Il faut savoir que les médias sont pour la plupart à la solde des dirigeants d’entreprises et du pouvoir en place. Dois-je faire la liste ? Vous aurez le détail de tout cela (organigramme compris) dans mon prochain ouvrage. Et il en va de même des instituts de sondage etc. …

    Il est grand temps que les citoyens réapprennent à lire et à se poser des questions, plutôt que d’avaler n’importe quoi, à condition que l’emballage soit joli.

    Je n’ai aucune envie de « faire joli ». Etre exigeant avec les lecteurs, c’est les respecter. Et je respecte hautement toutes les personnes qui ont lu mes travaux. C’est pour cela que je maintiens mes exigences de rigueur et de vérité des faits. Surtout, comme je présente ces derniers, les lecteurs peuvent se forger leur PROPRE opinion. C’est aussi cela la DEMOCRATIE.

     

    Merci avec votre commentaire de m’avoir permis de préciser ces points.

     

    Benoît Boussemart

     


    Tags Tags : , , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :