• Bonjour

    Mohed Altrad réalise dans "Challenges" une progression spectaculaire de sa fortune, passant de 1,2 Mds€ l'an dernier (54ème position) à 2 Mds€ cette année (37ème position). On se demande bien pourquoi, le CA du groupe restant selon nos "bouliers" à "un peu plus de 1,6 Mds€" pour les deux exercices. Seule différence mentionnée : "il vient de racheter l'isérois Prezioso" ... (chiffre d'affaires consolidé non publié ; avec entre 200 et 300 M€ de chiffre d'affaires pour différentes filiales publiant les comptes aux greffes). En fait, pour le groupe Altrad, les données consolidées d'Altrad Investment Authority (AIA est le holding de tête qui contrôle le groupe Altrad) indiquent pour l'exercice 2013-14 un chiffre d'affaires de 860,8 M€ et pour l'exercice 2014-15 un chiffre d'affaires de 1 572,7 M€, l'écart entre les deux exercices étant en grande partie lié au rachat du groupe néerlandais Hertel (815,6 M€ de chiffre d'affaires en 2014 ; son CA a été consolidé sur 8 mois 2015 dans les comptes du groupe Altrad en 2014-15). Donc, le chiffre d'affaires de l'année dernière n'était pas de 1,6 Mds€. D'ailleurs, s'il avait fait un comparatif comprenant le groupe Hertel pour son exercice 2013-14, le groupe Altrad (qui a publié un compte de résultat "proforma"), c'est 1,866 Mds€ de chiffre d'affaires qui était la base de comparaison. Première conclusion : après la reprise de Hertel, le groupe Altrad a fait du nettoyage, et le chiffre d'affaires consolidé du groupe a baissé, passant de 1,866 à 1,573 M€. Il en va de même de l'Ebitda du groupe, qui passe de 229 M€ en proforma 2013-14 à 213 M€ en 2014-15. Challenges fait ici une première erreur sur le niveau de chiffre d'affaires.

    Le fait que le groupe Altrad conteste notre estimation à 1,05 Mds (au lieu de 2 Mds€ pour les bouliers) s'explique mal :

    - Mohed Altrad a la mémoire courte : en 2010-11, lors de l'entrée au capital de son groupe du Fonds Stratégique d'Investissement, la valorisation de AIA est de 414 M€. Surtout, lorsqu'il transfère les titres qu'il possède à sa société familiale "Altrad Participations" en novembre 2014 (voir pièce jointe), ses apports - il s'agit de la totalité du pourcentage qu'il possède sur son groupe - soit 77,78% - sont évalués par l'expert à 645,538 M€. Pas un cent de plus. Notre évaluation pour l'exercice de l'an dernier était de 641 M€ (1,2 Mds pour les bouliers).

    Télécharger « AltradParticipationsAugK2014.pdf »

    - en 2014-15, avec la reprise du groupe Hertel, le groupe Altrad ne surperforme pas (voir la baisse du chiffre d'affaires et de l'Ebitda en consolidation "proforma"). Notre estimation tient évidemment compte de l'évolution de la taille du groupe et de la hausse "mécanique" de l'Ebitda, mais aussi de l'évolution des fonds propres consolidés (ils passent de 260,86 M€ en 2013-14 à 368,45 M€ en 2014-15) et de l'endettement net du Holding AIA. Or curieusement, Mohed Altrad n'a publié que les comptes consolidés de AIA, et a "oublié" de publier au greffe les comptes sociaux de son Holding AIA en 2014-15, ainsi que les comptes de "Altrad Participations". Or, en 2013-14, l'endettement net du Holding AIA était de 222,8 M€ (hors relations avec le groupe) et de 157 M€ (relations créances et dettes groupes comprises). Mohed Altrad aurait-il des pudeurs de jeune fille pour ne pas publier l'endettement de son holding après le rachat de Hertel ?

    - enfin, et comme indiqué ci-dessus, Mohed Altrad ne possède pas la totalité de son groupe, mais 77,78%. Là encore, les bouliers de Challenges oublient ce petit détail, lorsqu'il reprennent sans barguigner les évaluations de banquiers d'affaires. Nous comprenons parfaitement l'intérêt de Mohed Altrad (et des banquiers) à surestimer la valeur de son groupe s'il veut le mettre partiellement en bourse. Nous n'avons pas à entrer dans ce type de considération.

    Par suite, en prenant simplement l'Ebitda de 2014-15, à 212,723 M€, en utilisant pour cet Ebitda un multiple de 7,5 (ce qui est déjà élevé), puis en prenant en considération l'endettement financier net de 2013-14, et le pourcentage réel de détention à 77,78%, la fortune patrimoniale de Mohed Altrad est réduite à 1 068 M€ - soit pratiquement notre évaluation. Sans dresser des plans sur les comètes financières des années futures.

    Libre aux futurs boursicoteurs de se faire plumer lors d'une éventuelle introduction en bourse de AIA.

    B. Boussemart

     


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  • Bonjour

    Après 4 pages (entre les pages 68 et 73) consacrées à l'épopée Dassault, Challenges nous livre son évaluation de la fortune familiale à 20 milliards d'euros. Bel arrondi. Nous sommes restés dans Capital à 14,06 milliards ; soit une "petite" différence de plus  de 40%. Avec une explication limpide de Challenges sur la hausse de la fortune : de 2,5 Mds (évaluation de Challenges l'année dernière à 17,5 Mds), suite à "sa montée au capital de Dassault Aviation".

    On croit rêver ! La fortune de Dassault est évaluée à partir de son holding familial : GIMD (Groupe Industriel Marcel Dassault). Et entre l'année dernière et cette année, le nombre de titres des sociétés détenues a évolué comme suit :

    - Dassault Systèmes : de 105 386 646 titres (41,11% du capital) à 105 716 646 (41,18% du capital) ;

    - Dassault Aviation : de 5 118 240 titres (50,55% du capital) à 5 118 240 titres (56,11% du capital). Le nombre de titres est inchangé ; c'est le % de détention qui grimpe, suite à une annulation de titres rachetés par Dassault Aviation, et non par GIMD ; et le récent rachat de titres Dassault Aviation (suite au désengagement d'Airbus) a également été effectué par Dassault Aviation. Les titres ont été vendus à 950 € l'action.

    - Immobilière Dassault : de 3 596 259 titres (59,47% du capital) ) à 3 666 132 titres (59,57% du capital) ;

    - Veolia Environnement : de 32 088 732 titres (5,71% du capital) à 26 788 732 titres (4,76% du capital) ;

    - Bio Mérieux : de 2 013 470 titres (5,1% du capital) à 2 013 470 (5,1% du capital).

    Toutes ces sociétés sont cotées : "Challenges" est donc dans l'obligation de valoriser ces titres à la valeur boursière. Ou alors, c'est du grand n'importe quoi. La moyenne des cours de bourse que nous avons retenue pour ces sociétés était respectivement de 70,13 €uros, 1 045,83 €, 36,4 €, 21,43 € et 112 € ; ce qui valorise ces sociétés cotées à 13 700 M€ (chacun pourra vérifier le calcul en multipliant de nombre de titres par la valeur des titres) ; il faut ajouter à ces sociétés les valorisations de Dassault Média (313 M€), d'Artcurial (12 M€) et de Château Dassault (35 M€). Le groupe est donc valorisé pour cette année à 14 060 M€.

    Si nous prenons la valeur actuelle des titres (vendredi dernier, clôture de bourse), nous avons respectivement 70,41 €, 962 €, 40,75 €, 19,35 € et 120 € ; ce qui valorise les sociétés cotées à 13 277 M€. En ajoutant les mêmes valeurs pour Dassault Media, Artcurial, et Château Dassault, ainsi que la dernière valorisation de trésorerie nette de GIMD (qui vient d'être publiée) à 165 M€, nous obtenons une valeur totale pour la famille Dassault de 13 802 M€.

    Challenges, à nouveau, est dans les "choux". Il faut se demander pourquoi :

    - tout d'abord, il confond une hausse relative de la participation de GIMD dans Dassault Aviation (de 50,55% à 56,11%) avec le nombre de titres réellement  détenu, qui lui ne bouge pas : Messieurs de Challenges, le nombre de titres de Dassault Aviation est passé de 10 125 897 titres l'année dernière, à 9 122 538 titres (suite à une annulation de titres rachetés par Dassault Aviation, et non par GIMD) ;

    - ensuite, il confond la valeur des actifs et passifs de Dassault Aviation, qui reprend ces achats de titres auto-détenus et leur impact sur le passif, avec la valorisation boursière. GIMD possède des titres Dassault Aviation, à la valeur boursière. Cette valeur tient compte de toutes les opérations faites par Dassault Aviation (bonnes comme mauvaises nouvelles - ventes de Rafales, ou rachat de titres ...) ; et seule cette valeur boursière compte ;

    - enfin, et comme à l'habitude, Challenges ne prend pas en considération les aspects financiers internes à GIMD. Ce qui valorise en plus le groupe cette année pour 165 M€.

    Lorsque tout cela est pris en compte, le Groupe Industriel Marcel Dassault vaut environ 14 Mds, et absolument pas 20 Mds. Nous maintenons notre évaluation, qui est incontestable. Messieurs les bouliers de Challenges, mettez comme nous vos chiffres sur la table ! Et nous verrons enfin qui se moque de qui ...

    B. Boussemart

    Prochaine évaluation : Altrad : 2 Mds pour les "bouliers" ; et 1,05 Md pour notre évaluation dans "Capital".

     

     


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  • Bonjour,

    Les journalistes de Challenges, avec l'article 234 ci-dessous, n'avaient qu'à reprendre les informations de la pièce attachée "Kalimera" - indiquée à nouveau ici :

    Télécharger « Kalimera2015d.pdf »

    Puisqu'ils ne savent même pas lire, il suffisait de prendre les pages 10 et 11 et où l'expert indiquait qu'il avait repris l'évaluation de Financière Pinault par la banque Rothschild (excusez du peu), et que cette évaluation - reprise en détail en page 12 - donnait la fortune Pinault à 7 856 M€.

    Cette évaluation tenait compte de l'ensemble de la fortune (Kering, Fnac, vignobles, collections d'art, immobilier ...), estimée à 11 981 M€, mais aussi - comme nous le faisons pour nos évaluations dans le magazine "Capital" - de l'endettement de la famille au niveau le plus élevé, soit un total de 4 124 M€. Ce qui donne effectivement une fortune de 7 856 M€.

    Nous sommes loin de l'évaluation "2016" de la fortune de la famille Pinault (11 300 M€). "Challenges" s'est contenté d'ajuster les cours de bourse ; et comme à son habitude, ignore superbement l'endettement des riches. C'est comme si - lorsque vous achetez votre appartement ou votre maison (par exemple 250 000 €), votre fortune serait évaluée à cette valeur de 250 000, alors que par exemple vous avez dû vous endetter auprès de votre banquier de 150 000 €. En fait, votre patrimoine réel - et le banquier vous le rappellera si vous ne remboursez pas les mensualités d'emprunt - ne vaut en fait que 100 000 €, tant que la dette n'est pas éteinte.

    C'est valable aussi pour les grandes fortunes.

    Challenges, c'est donc du "bidon". Il est vrai que reprendre toutes les sociétés de contrôle du groupe (Financière Pinault, les diverses Artemis, TEM avant sa radiation, ...) ça demande du temps et de l'investigation. Il est préférable pour le journaliste de Challenges de s'extasier en pages 56 et 57 sur le mécène Pinault ! Airy Routier nous avait habitué à du plus "lourd". Mais s'il faut se mettre à la "hauteur" de vues de Challenges !!!

    Prochain article - le cas Dassault

    B. Boussemart


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  • Bonjour

    Non, ce n'est pas une conversion à la "macronite" aigüe qui fait le buzzzzz actuellement ; après la rencontre entre Gérard Mulliez et Macron dans la villa de ce dernier au Touquet.

    Plus prosaïquement, il s'agit tout simplement (si on ose dire) de la "cross-border conversion", en langage français du transfert du siège social des Pays-Bas vers la France de la société Burgodam BV, que contrôlait Gérard Mulliez. Nous avons souvent indiqué que contrairement à ce qu'il affirmait, Gérard Mulliez n'avait pas seulement des sociétés en France, mais également une société aux Pays-Bas, à savoir Burgodam, qui gérait certains de ses intérêts financiers. Les 6, 7, 8 et 9 juin 2016, les diverses modalités de ce transfert ont été enregistrées aux Pays-Bas, et les statuts d'une société française, Burgodam, adoptés antérieurement le 23 mars 2016, ont été officiellement déposés au greffe du tribunal de commerce de Paris (et non pas Lille Métropole) le 23 juin 2016.

    Ces statuts de la Burgodam "France" consistent en une Sarl au capital de 18 152,12 €, avec 40 002 parts sociales détenues par les 3 sociétés civiles Arfil, Pafil et Amfil à parts égales ; ces trois sociétés civiles sont celles des enfants de Gérard Mulliez, en sachant que ce dernier et son épouse sont les gérants des 3 sociétés civiles.

    La coupe d'Europe de football a été particulièrement fructueuse, puisque dans la foulée de ce transfert en France, la dite société Burgodam France a fusionné avec la société Ausspar, qui regroupe dorénavant tous les intérêts familiaux de Gérard Mulliez et de ses enfants. En effet, le 24 juin, les membres de la famille de Gérard Mulliez ont procédé à la fusion de la nouvelle société Burgodam avec Ausspar. En contrepartie de cet apport, les trois sociétés civiles ont reçu chacune 854 913 actions nouvelles ADP 2, chacune de ses actions étant valorisée à 148,62075 €. Les apports totaux ont donc donné lieu à une augmentation de 854 913 x 3 x 148,6275 € = 381 173 443,73 €. Beau transfert de capital vers la France, d'autant que cet apport a donné lieu en outre au constat d'une prime de fusion de 23 033 462,99 €, l'apport total des actifs net de Burgodam BV, puis Burgodam France étant de 404 206 896,72 €. Admirons la précision des calculs.

    Le nouveau capital d'Ausspar est depuis divisé en 20 824 435 actions, réparties entre :

    - 17 308 819 actions AOA ;

    - 314 752 actions AOB ;

    - 636 125 actions ADP 1 ;

    - et 2 564 739 actions ADP 2.

    Rappelons que la mise en ordre de la maison "Ausspar" avait déjà été partiellement réalisée avec des apports de titres "groupe Mulliez" en octobre 2014 par ces mêmes trois Sociétés civiles, apports qui avaient donné lieu à la création de 30 218 actions AOB.

    Le total du capital d'Ausspar (hors les primes de fusion ...) est donc actuellement de 3 095 M€. Ce qui donne une première approximation de la valeur du patrimoine familial. Attention, les "bouliers de Challenges", ce n'est que la partie "capital" de la société ...

    En outre, lors des apports de Burgodam, le patrimoine de cette société a été dévoilé. Burgodam contrôlait aux Pays-Bas à la date du 30 novembre 2015 : 66,67% de la société belge Astrid Management (le reste étant détenu la famille de son frère Philippe), 99,97% de la société belge Damburg et 41% de la société française Corot, cette dernière détenant une participation de 12,38% dans le groupe Décathlon.

    Rappelons également qu'au 30 septembre 2004 (dernier exercice publié au greffe ; depuis Gérard Mulliez s'est exonéré de toute publication des comptes annuels, sans faire l'objet de poursuites du greffe et/ou du procureur de la République) Ausspar détenait 70,96% de la société Soparsam, 32,7% de la société Cadi (qui va devenir le groupe Acadie - en 2015, Ausspar a probablement cédé à son frère Patrick la participation de 33% qu'il possédait dans Acadie, contre 33% d'Astrid Management, qui contrôle le groupe belge Maco Pharma), 9,32% dans le groupe Leroy-Merlin (qui va devenir Adeo) et diverses participations de 0,95% dans Auchan, 0,21% dans Boulanger et 0,35% dans Agapes. En 2008/2009, après la fusion entre Soparchan B et Soparsam, la séparation des titres détenus par Soparsam dans Boulanger et Agapes vers Ausspar, puis la fusion entre Soparsam (ainsi réduit) et Auchan, Ausspar détenait environ 10% de titres Auchan, de titres Leroy-Merlin, de Boulanger et d'Agapes.

    Ce transfert et cette fusion achèvent une série d'opérations qui préparent en fait la succession de Gérard Mulliez.

    Petite remarque finale : vous avez appris ici sur une partie de la famille Mulliez des informations inédites, et clairement argumentées. Je ne vous renvoie pas à l'article de Challenges sur les "Fortunes de France" (pages 74 à 76) où il n'y a que du baratin, à la mode habituelle du "journaliste" bidon (c'est du tintin à la plage). Et bien évidemment, aucune évaluation sérieuse de la famille Mulliez, classée en 3ème position avec 26 Mds€. Nous renvoyons à nos articles récents pour la véritable valeur détenue par la famille Mulliez.

    B. Boussemart

    Voir les commentaires d'Erwan ci-dessous annonçant le recul quant à l'étendue du mariage qui avait été projeté entre Auchan et Système U. La presse du 13 juillet (le Monde, le Figaro ....) avaient repris cette information.

    B. Boussemart

     


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  • Bonjour

    Challenges vient de publier son  classement 2016 des grandes fortunes.

    Nous sommes particulièrement satisfaits de voir que Challenges reprend notre classement sur la famille Bettencourt et sur la famille  Arnault. Il faut dire qu'ils n'avaient pas beaucoup le choix après nos publications dans ce blog.

    Par contre, ils n'ont toujours pas compris le classement de  la famille Mulliez. Pourtant, les 3 holdings qui forment le groupe Mulliez viennent de publier leurs comptes, qui confirment notre classement pour le magazine Capital.

    Et toujours les mêmes bêtises pour les autres fortunes. Notamment pour Dassault, Pinault ...

    Nous allons donc nous attacher dans nos prochains articles à faire ce que nous avions fait pour décrédibiliser Gobin par rapport à nos travaux qu'il avait utilisés ; et dès que la séparation a été actée, plus aucune information fiable chez ce "journaliste" de pseudo investigation (y compris dernièrement sur la question du fisc - voir le blog dans les articles ci-dessous) ; et nous allons donc publier nos  propres calculs (sans que Challenges puisse "pomper" nos informations à l'avenir), sur les 50 premières fortunes, qui constituent l'essentiel du classement.

    En espérant que les médias qui reprennent habituellement le classement de "Challenges" comprennent enfin qu'il ne relaient que des données "bidon", et fassent preuve de discernement. Mais peut-être est-ce trop leur demander.

    B. Boussemart


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